Actualité

J'aime
312 utilisateurs ont voté
Article
Particuliers, découvrez les dispositifs de protection contre les inondations à votre disposition
batardeau2_-_copie.png

Description

 

Les dispositifs de protection individuels contre les inondations intègrent des équipements temporaires ou permanents destinés à protéger vos biens lors d’une crue. Ces dispositifs ont pour objectif de sanctuariser votre propriété ou, tout au moins, de limiter l’infiltration de l’eau. Plusieurs types de protections individuelles existent sur le marché. Le choix d’un modèle plutôt que d’un autre dépend essentiellement de l’environnement et du niveau de protection attendu. EPISEINE vous propose une synthèse des principaux dispositifs existants afin de vous aider à faire vos choix.

Les sacs anti-inondation

Les sacs de sable

Protections_individuelles_figure_1.jpg

Figure 1 : A – Barrière traditionnelle avec des sacs de sable pour éviter l’infiltration d’eau lors d’une inondation ;    B – Le positionnement des sacs de sables pour obturer une ouverture.
Source : A  https://www.renovationettravaux.fr; B https://brignais.com/wp-content/uploads/fiche_technique_inondation_d__finitif.pdf

Traditionnellement, le sac de sable est la première protection anti-inondation à laquelle on songe. Cette mesure d’urgence consiste à empiler des sacs remplis de sable de manière à obstruer les entrées d’eau (portes, fenêtres, soupiraux etc.) (Figure 1, A). La barrière ainsi constituée permet de limiter la pénétration de l'eau, et de la filtrer le cas échéant. Pour être efficace, cette mesure nécessite de bien positionner les sacs de sable (Figure 1, B). Les sacs ne doivent pas être complètement pleins. Ainsi, ils épousent la forme des sacs voisins et tiennent mieux en place. Les sacs doivent être placés en quinconce (comme un mur en brique) et si possible, dans le sens de l’écoulement des flots. Pour une plus grande efficacité, la barrière peut être renforcée à l’aide de matériaux hydrofuges (bâche en plastique et/ou mousse isolante). Les sacs doivent être suffisamment robustes pour ne pas se déchirer, et suffisamment durables pour résister indéfiniment à l'immersion. Mieux vaut utiliser des sacs de jute et de plastique spécialement conçus pour contenir du sable et empêcher les infiltrations d'eau.

Avantages et inconvénients

Les barrières anti-inondation constituées de sacs remplis constituent une solution économique qui fait appel à des matériaux faciles à se procurer, et qui ne nécessite pas un gros savoir-faire. Si elle ne permet pas d’éviter toute infiltration, elle permet à tout du moins de filtrer les eaux ce qui limite les pollutions (eaux usées, matières en suspension, hydrocarbures etc.) et facilite le nettoyage post-crue. Cependant, elle présente tout de même des désavantages. Ainsi, il faut faire attention à la disponibilité de sable à l’annonce d’une inondation. De fait, il peut être difficile d’obtenir la quantité nécessaire faute de stock disponible. En outre, remplir suffisamment de sacs peut demander un certain temps. D’autant qu’ils sont difficiles à manipuler, car mous et lourds. S’ils permettent de retenir les polluants, ils induisent, par là même, des problèmes d’odeur et d’hygiène (risques pour la santé) et de traitement à l’issue de l’inondation.

Prix
  • Pour des sacs de sable de 20 kg comptez à peine quelques euros par unité.

Les sacs et boudins autogonflants

 

Protections_individuelles_figure_2.jpg

Figure 2 : A – Sacs anti-inondation autogonflants ; B – Boudin anti-inondation autogonflant.
Source : A et B 
https://www.orisques.com

Il est possible de remplacer le sable contenu dans les sacs ou boudins par des cristaux de polymères synthétiques. Ces cristaux, une fois mouillés, se transforment en gel et augmentent de volume. Un sac rempli de ces matériaux peut absorber jusqu’à 300 fois son poids. Ce faisant, le sac (Figure 2, A) ou le boudin (Figure 2, B) tend à mieux épouser la forme du support (mur, porte etc.) et constitue une barrière anti-inondation plus lourde et plus étanche. Ces dispositifs sont réutilisables puisqu’il suffit de les faire sécher pour qu’ils récupèrent leur aspect initial. Les cristaux de polymère absorbant se trouvent aisément en quincaillerie ou en grande surface. Certains fabricants proposent à la vente des sacs ou des boudins anti-inondations déjà remplis de ce matériau. Un sac de 60 x 30 cm pèse environ 250g à sec et 15kg une fois mouillé. Ces sacs sont donc plus faciles à manipuler que les lourds sacs de sable. Tout comme les sacs de sable, les dispositifs autogonflants sont principalement destinés à obstruer les entrées d’eaux potentielles (porte, soupirail etc.).

Avantages et inconvénients

Ces dispositifs présentent sensiblement les mêmes avantages et inconvénients que les cas de sable. Ils offrent une étanchéité supérieure mais ont un coût plus élevé. Leur principal avantage réside dans leur faible poids qui les rend plus aisés à manipuler que les lourds sacs de sables. Ils doivent toutefois être conservés au sec, et ils peuvent présenter un risque de disfonctionnement s’ils sont trop remplis.

Prix
  • Pour les sacs anti-inondation de 60 cm x 30 cm pré-remplis de cristaux de polymères, comptez environ 10 € par unité.
  • Pour des boudins anti-inondation de 1,5 m x 25 cm, comptez environ 20-30 € par unité.

 

L’emballage

L’emballage manuel

Protections_individuelles_figure_3.png
Figure 3 –  Méthode conseillée pour emballer un mur.
Source : https://brignais.com/wp-content/uploads/fiche_technique_inondation_d__finitif.pdf
 

Autre mesure courante et ayant fait ses preuves, l’emballage consiste à tendre un film plastique le long des murs pour éviter qu’ils ne se gorgent d’eau (Figure 3). Une telle mesure permet de limiter les problèmes d’humidité des murs et de réduire le temps de séchage post-crue. Des lestes (sacs de sable, briques etc.) peuvent être employés pour maintenir le film plastique en place. L’ajout de drains est souvent un bon complément car ils évitent que les films plastiques ne se soulèvent sous l’effet de l’eau. Cette mesure nécessite une adaptation à chaque bâtiment dans la mesure où l’adhérence du plastique sur vos murs dépendra de la nature de ces dernier (présence d'aspérités). Une hauteur de plastique de 1 m est généralement suffisante pour limiter l’infiltration de l’eau dans les murs.

Avantages et inconvénients

Ce dispositif est bon marché et ne nécessite pas de savoir-faire particulier. Toutefois, cette solution ne doit pas être employée pour des hauteurs d’eau inférieures à 1m. Au-delà de ce seuil, une étanchéité des murs n’est pas souhaitable car elle pourrait engendrer de lourds dommages structurels à vos murs et fondations du fait de la pression de l’eau. Autre inconvénient, cette mesure peut s’avérer longue à mettre en place. Par conséquent, elle implique un temps d’alerte relativement long.

Prix
  • Pour un dispositif de ce type comptez environ 40 € pour 100 m² de film plastique.

Les dispositifs d’emballage autonome

Protections_individuelles_figure_4.jpg
Figure 4 : A – Vue d’un dispositif d’emballage autonome hors inondation ; B – Vue d’un dispositif d’emballage autonome lors d’une inondation.
Source : https://floodframe.com
 

Installées autour d’un bâtiment, ce dispositif agit de manière autonome pour déployer une barrière de protection anti-inondation le long des murs d’un bâtiment. Son activation est passive ce qui signifie qu’il ne nécessite ni électricité, ni intervention humaine. Le dispositif est constitué d’une bâche robuste et imperméable enroulée autour d’un flotteur ; le tout est enterré dans une tranchée qui épouse les contours du bâtiment à protéger (Figure 4, A). Pour un déploiement optimal, la tranchée doit être creusée à une distance comprise entre 0,25 m et 1 m des murs. En cas d'inondation, l’eau éjecte automatiquement la bâche de la tranchée et la pression de l’eau la déroule le long des murs (Figure 4, B). Le flotteur permet à la bâche de monter et descendre en fonction du niveau de l’eau. Bien qu’automatique, il est possible de déployer la bâche manuellement, de manière préventive. Ce dispositif est réutilisable. Ces dispositifs étant réalisés sur-mesures, il existe différents niveaux de protection. C’est la hauteur à laquelle les murs ou la structure pourraient être endommagés par la force de l’eau qui détermine le niveau de protection maximale (celle-ci étant fonction des matériaux et du type de construction).

Avantages et inconvénients

Les dispositifs d’emballage autonomes ne nécessitent ni apport énergétique ni intervention humaine pour être déployés. Ils sont donc efficients en cas de coupure de courant ou en cas d’absence d’occupants dans le bâtiment. Hors crue, ces dispositifs ne dénaturent pas l’esthétique du bâtiment dans la mesure où ils sont dissimulés dans une tranchée. En cas de forte crue, ces dispositifs peuvent s’avérer vulnérables aux impacts des matériaux charriés par les flots (risque de crevaison). Sans être prohibitif, le prix de la mesure demeure élevé ; d’autant qu’il est nécessaire de souscrire à un abonnement annuel pour l’entretien du dispositif.

Prix
  • Le prix d’un tel dispositif dépend de la configuration du bâtiment et de ses alentours. Le coût varie entre 300 € HT et 700 € HT du mètre linéaire. Pour une maison individuelle le coût total de l’installation est compris entre 9 000 € HT et 15 000 € HT. A cela s’ajoute l’abonnement annuel pour l’entretien et la maintenance du dispositif.

 

Les batardeaux

Les batardeaux constituent sans nul doute les mesures de protection contre les inondations les plus emblématiques. Ce sont des barrières amovibles étanches qui visent à obstruer les entrées d’eaux d’un bâtiment. Ils se positionnent principalement devant les portes et les fenêtres, mais des modèles spécifiques peuvent être installés pour obturer les bouches d’aération, les bouches d’égouts ou les soupiraux. Il est préconisé de ne pas dépasser une hauteur de 0,80 m de façon à permettre une évacuation rapide des occupants en cas de nécessité. De même, la hauteur des batardeaux ne doit pas excéder 1m afin de respecter l’équilibre de la pression hydraulique entre les faces intérieures et extérieures des murs du bâtiment. Certains batardeaux sont commercialisés, mais il est également possible de les réaliser soi-même. Il est recommandé d’employer des éléments en aluminium ou en inox pour accroitre la résistance du dispositif face aux éléments charriés par les flots. On distingue deux principaux types de batardeaux : les batardeaux autobloquants et les batardeaux à glissière. Le choix du batardeau se fait avant tout en fonction du type de support (béton lisse ou pierres rugueuse), du niveau de protection attendu et du coût du dispositif.

Les batardeaux à glissière

Protections_individuelles_figure_5.jpg
Figure 5 : A – Batardeau à plaque disposé en tableau ; B – batardeau à plaque empilable disposée en en applique.
Source : A – https://www.lapreventif.fr; B – https://www.techni-contact.com
 

Le dispositif le plus courant consiste à fixer des glissières autour d’une ouverture à protéger en vue d’y insérer une ou plusieurs plaques. Les glissières sont permanentes tandis que les plaques sont amovibles. L’étanchéité est assurée par la présence de joints disposés sur la plaque ou dans les glissières. Les plaques sont généralement d’un seul tenant pour les ouvertures les plus réduites (portes et fenêtres ; Figure n°5, A) et empilables pour les ouvertures les plus larges (baies vitrées, portes de garage etc. ; Figure n°5, B). Ces dispositifs présentent un réel potentiel d’étanchéité mais nécessitent une préparation minutieuse en amont. De fait, leur installation requiert des supports lisses et parallèles afin d’assurer une étanchéité maximale. Il peut ainsi être nécessaire de revoir les supports avec un maçon avant de fixer les glissières. Les glissières peuvent être montées en applique (Figure n°6, A) ou en tableau (Figure n°6, B). Les batardeaux de ce type sont rapides à déployer dès lors que les glissières sont déjà en place lorsque survient une inondation.

Protections_individuelles_figure_6.jpg
Figure 6 : A – Un batardeau peut s’installer devant l’ouverture, dans ce cas nous parlons de pose en applique ;              B – Ou un batardeau peut se positionner à l’intérieur de l’ouverture, il s’agit alors d’une pose en tableau.
Source : https://sedipec.com/wp-content/uploads/2019/10/type-de-pose-Modul.jpg
 
Avantages et inconvénients

Les batardeaux à glissières s’adaptent à tous types d’ouvertures et assurent une protection efficace pour des hauteurs d’eau inférieures à 1 m. Ils sont généralement assez légers et donc faciles à manipuler. Ces dispositifs présentent également l’avantage d’être les moins coûteux du marché. Comme évoqué ci-avant, ils peuvent toutefois nécessiter une certaine réflexion en amont pour la fixation des glissières. Le côté permanent de ces dernières tend par ailleurs à les rendre impopulaires du fait de la réduction de passage qu’elles induisent et de leur caractère peu esthétique.

Prix
  • Le coût du batardeau est fonction de ses dimensions et du matériau qui le compose. Les prix (sans pose) varient entre 150 € et 1 600 €. Comptez environ 450 € pour un batardeau en aluminium d’1 m de long et 0,8 m de haut (type porte ou fenêtre) et 1 200 € pour un batardeau en alu de 3 m de long et 1 m de haut (type porte de garage). Notez que les batardeaux à glissières ont une TVA à 10 % car leur fixation est adossée au bâti ; et ce dans la mesure où l’habitation a plus de 2 ans.

Les batardeaux autobloquants

Protections_individuelles_figure_7.jpg
Figure 7 : A – Batardeau autobloquant placé devant une ouverture ; B – Batardeau autobloquant avant positionnement, notez la poignée de compression.
Source : https://interalliance.fr
 

Contrairement aux batardeaux à glissière, les batardeaux autobloquants sont constitués d’un seul tenant et sont dépourvus de glissières (Figure 7, A). Aucune préparation en amont est nécessaire. Ils sont donc très rapides à installer. Certains modèles sont dotés d’une poignée de compression pour faciliter leur mise en place (Figure 7, B). Leur étanchéité est assurée par la présence de joints latéraux et de sol. Ce faisant, ils ne peuvent être installés qu’en tableaux.

Avantages et inconvénients

Les batardeaux autobloquants sont plus faciles à déployer que les batardeaux à glissières car ils sont constitués d’un seul tenant. Pour cette même raison, ils sont aussi plus lourds que ces derniers. Ils sont donc généralement plus chers. Fait appréciable, ils n’ont aucun effet sur l’esthétique des bâtiments.

Prix
  • Le coût des batardeaux autobloquants est fonction de ses dimensions et du matériau qui le compose. Les prix varient entre 400 € et 1 150 €. Comptez environ 600 € pour un batardeau en aluminium d’1 m de long et 0,8 m de haut (type porte ou fenêtre) et 1 000 € pour un batardeau en aluminium de 2 m de long et 1 m de haut (type porte de garage).

Les portes étanches

Protections_individuelles_figure_8.jpg
Figure 8 : A – vue d’une façade pourvue d’une porte et d’une entrée de garage étanche ; B – Vue intérieur d’une porte étanche, notez la seconde poignée qui permet d’assurer l’étanchéité du dispositif.
Source : https://aqualock.fr

Comme leur nom l’indique, ce sont des portes en aluminium ou en acier galvanisé capables de résister à de fortes pressions. Il existe une grande variété de modèle : portes d’entrée, de cave, pour cages d’ascenseur ou salles de serveurs, portes de garage et portillons extérieurs etc. (Figure 8, A). Les portes étanches disposent le plus souvent de deux poignées. La première permet de fermer la porte de manière classique, tandis que la seconde permet d’assurer l’étanchéité via la compression du panneau sur le plan de joint (Figure 8, B). Pour maximiser l’efficacité de la protection, la porte doit être posée sur des supports plans et bien nivelés. Selon les modèles et les matériaux employés, ces dispositifs peuvent supporter des niveau d’eau compris entre 0,5 m et 5 m.

Avantages et inconvénients

Les portes étanches constituent des mesures très efficaces pour protéger des inondations une large palette d’accès, qu’ils soient extérieurs ou intérieurs. Leur effet est double puisque ces dispositifs offrent également une protection contre les intrusions. Pour être efficace, ces dispositifs doivent toutefois être installés sur des supports adaptés ; d’où de possible travaux de maçonnerie légers. Leur principal inconvénient réside dans leur prix élevé. Notez par ailleurs qu’il n’est pas toujours pertinent d’empêcher l’eau d’entrer dans les bâtiments. De fait, cette dernière est susceptible d’endommager la structure du bâtiment à travers la poussée hydrostatique qu’elle génère sur les murs. On considère généralement qu’au-delà d’1 m d’eau, il est préférable de laisser l’eau s’écouler à l’intérieur du bâtiment afin de ne pas mettre en péril son intégrité.

Prix
  • Comptez environ 3 500 € pour une porte étanche standard (215 cm x 90 cm) et entre 4 500 € (protection 50 cm de hauteur) et 6 000 € (protection > 50 cm) pour une porte de garage standard (200 cm x 250 cm).

 

Les barrières anti-inondation passives

Les barrières anti-inondation passives sont des dispositifs de protections autonomes qui assurent une protection efficace même en cas de fortes inondations. Le fonctionnement de ces barrières est fondé sur le principe de la poussée d’Archimède et ne nécessite par conséquent aucun apport énergétique. On distingue deux types de barrières passives ; celles à levées verticales (Figure 9, A) et celles à levées horizontales (Figure 9, B).

Protections_individuelles_figure_9.jpg
Figure 9 : A – Vue d’une barrière anti-inondation passive à levées verticales ; B – Vue d’une barrière anti-inondation à levées horizontales.
Source : https://www.esthifrance.com

Les barrières anti-inondation passives à levées verticales

Protections_individuelles_figure_10.jpg
Figure 10 : Principe de fonctionnement d’une barrière anti-inondation passive à levées verticales ; A – hors crue, B – lors des premiers débordement, C – au pic de crue.
Source : EPTB SGL, d’après https://www.esthifrance.com
 

Pour ce type de dispositif, une barrière anti-inondation flottante s’élève et s’abaisse en fonction du niveau de la crue par la seule force de l'eau. Hors période de crue (Figure 10, A), la barrière est logée dans une cuve enterrée faite de métal ou de béton. En période de crue (Figure 10, B et C), l’eau remplie le bassin et soulève la barrière par la seule pression hydrostatique de l’eau. En phase de décrue, la barrière s’abaisse automatiquement. Une fosse peut être placée quelques mètres en amont afin de permettre le levage de la barrière avant que ne survienne la crue. Ce type de barrière est généralement employé pour protéger les entrées de parkings souterrains mais peut s’adapter facilement pour d’autres usages. Ce type de dispositif offre une protection comprise entre 0,5 m et 2,5 m.

Les barrières anti-inondation passives à levées horizontales

Protections_individuelles_figure_11.jpg
Figure 11 : Principe de fonctionnement d’une barrière anti-inondation passive à levées horizontales ; A – hors crue, B – lors des premiers débordement, C – au pic de crue.
Source : EPTB SGL, d’après https://www.esthifrance.com
 

Pour ce type de dispositif, la barrière s’élève et s’abaisse en fonction du niveau de la crue par la seule force de l’eau. Hors période de crue (Figure 11, A), la barrière repose horizontalement dans un bassin métallique lui-même ancré dans une base béton. Le système, hors période de crue, permet le passage de piétons et de véhicules. En période de crue (Figure 11, B et C), l’eau soulève la barrière par la seule pression hydrostatique de l’eau. Ce type de dispositif offre une protection comprise entre 0,5 m et 2 m.

Avantages et inconvénients

Les barrières anti-inondation passives offrent une protection efficace pour des niveaux d’eau élevés. Elles ne nécessitent aucun apport énergétique ni aucune intervention humaine pour être déployées et fonctionnent donc même en cas de coupure de courant. Du reste, ces dispositifs ont une espérance de vie considérable puisqu’ils sont conçus pour durer plus de 50 ans. Si les composants sont entièrement protégés lorsqu’ils sont en position de repos, il est en revanche nécessaire de les nettoyer après une inondation. Les principaux désavantages de ces dispositifs résident dans leurs coûts élevés et l’ingénierie nécessaire à leur installation.

Prix
  • Pour une barrière anti-inondation passive d’1 m de long, comptez entre 11 000 € (protection 50 cm de hauteur) et 15 000 € (protection ≤ 1,50 cm de hauteur). Pour une barrière anti-inondation passive de 4,5 mètre de long, comptez entre 28 000 € (protection ≤ 50 cm de hauteur) et 52 000 € (protection ≤ 1,50 cm de hauteur).

 

L’obturation des regards, bouches d’aérations et gaines de réseaux

En dépit de leur efficacité, les barrières anti-inondations seules demeurent insuffisantes pour protéger un bâtiment des infiltrations d’eau. Les bouches d’aérations, regards et gaines de réseaux (électriques, téléphoniques, d’assainissement etc.) constituent, en effet, autant d’entrées d’eau possibles en cas d’inondation. Pour protéger efficacement son habitation il convient donc de boucher ces points d’entrée.

Protection des regards et des bouches d’égout

Protections_individuelles_figure_12.jpg
Figure 12 : A – Tapis étanche en en néoprène ; B – Trappe étanche en aluminium.
Source : A – https://www.denios.fr; B – https://www.batiproduits.com
 

Les regards sont des ouvrages, généralement bétonnés ou maçonnés, dotés d’une ouverture permettant l’inspection et l’entretien d’un conduit ou d’une canalisation souterraine. Tout comme les bouches d’égout, ils peuvent constituer des points d’entrés de l’eau. Obturer ces ouvertures de manière préventive permet d’éviter l'infiltration d’eau, mais aussi de substances dangereuses ou polluantes dans les égouts et les canalisations. Il existe une grande variété de modèle de cache pour ces types d’ouverture : tapis étanches (Figure12, A), coussins d’obturation en tissus plastifié, bouches-canalisations en tôle d’aluminium, trappes étanches (Figure 12, B) etc. Le choix d’un modèle plutôt que d’un autre dépend essentiellement de l’environnement, des hauteurs d’eau et du niveau de protection attendu.

Avantages et inconvénients

Les obturateurs de regards constituent des outils pertinents pour éviter que l’eau ne pénètre dans les réseaux. En cela, ils sont complémentaires aux autres moyens de protections mentionnés ci-avant. Pour des crues de faible à moyenne intensité (faibles vitesses et/ou hauteurs d’eau), privilégiez les dispositifs de type tapis en néoprène ou coussin d’obturation qui présentent le triple avantage d’être bon marché, aisément déployables et faciles à stocker (Figure12, A). Pour des crues plus importantes (vitesses et hauteurs d’eau élevées) optez plutôt pour des dispositifs élaborés avec des matériaux résistants comme les trappes étanches constituées de panneaux métalliques (Figure 12, B). Certes, ces dispositifs sont plus chers et peuvent nécessiter des aménagements spécifiques (maçonnerie) ; néanmoins ils sont plus durables et assurent un niveau de protection optimal.

Prix
  • Les prix de ces dispositifs sont fonction des matériaux qui les constituent. Comptez environ 100 € pour un tapis étanche de 100 cm x 100 cm en néoprène et jusqu’à 750 € pour une trappe étanche en tôle d’aluminium de 75 cm x 75 cm.

Protection des bouches d’aération et de ventilation

Protections_individuelles_figure_13.jpg
Figure 13 : A – Grille filtrante en alliage métallique ; B – brique filtrante avec valve intégrée.
Source : A –https://www.vevor.fr/, B – https://www.inondation-protection.fr
figure_14.jpg
Figure 14 : A – Cache étanche en fibre de verre vissée ; B – cache pour ventilation en PVC.
Source : A –
https://www.inondation-protection.fr, B – https://sedipec.com

En cas d’inondation, les bouches d’aération et de ventilation situées dans les murs constituent des points d’entrée préférentiels pour l’eau et les éléments qu’elle charrie. Il existe toutefois des dispositifs spécifiquement conçus pour éviter ces intrusions. Certains permettent de les limiter, d’autres les empêchent purement et simplement. Dans le premier cas de figure, on retiendra les grilles et les filtres dont le rôle est de bloquer les sédiments, les débris flottants et les polluants tout en laissant passer l’eau (Figure 13, A et B). Dans le second, on relève une grande variété de protection de type caches étanches ou couvercles qui se vissent ou se « clippent » sur les façades extérieures des bâtiments (Figure 14, A et B). Quelque soit le dispositif adopté, il faut prendre garde à l’ôter dès le réinvestissement du bien afin de permettre au bien de sécher plus rapidement, d’évacuer les éventuelles vapeurs toxiques et de limiter la pression hydrostatique qui pourrait être exercée par l’eau sur les fondations du bâtiment équipé.

Avantages / inconvénients

Filtrantes ou obturantes, les protections pour bouches d’aération et ventilation constituent des mesures de protection complémentaires aux batardeaux. Cette mesure peut être mise en œuvre de manière économe et discrète. Les dispositifs de ce type se fixent généralement par une simple pression, ou sont préalablement intégrés dans un encadrement. Ils présentent donc l’avantage d’être faciles à installer. Privilégiez les solutions obturantes en deçà des 70-80 cm. Au-delà, il est préférable de laisser pénétrer l'eau dans le bâtiment pour éviter de mettre en danger l’intégrité structurelle du bâtiment à cause de la pression hydrostatique de l’eau. De fait, une pression de l’eau trop importante pourrait entraîner un affouillement et des dégâts sur la structure même du logement. Le système mis en place doit par contre être rapidement retiré lorsque la période d'inondation est passée afin de garantir la ventilation hygiénique et l'assèchement par ventilation.

Prix
  • Les prix de ces dispositifs sont fonction des matériaux qui les constituent (fibre de verre, PVC, aluminium etc.). Pour les dispositifs filtrants, comptez entre 70 € et 100 € pour une grille métallique de 20 cm x 40 cm (Figure 13, A) et environ 100 € pour une brique avec valve intégrée (Figure 13, B). Pour les obturateurs comptez environ 100 € pour un cache hermétique en fibre de verre de 20 cm x 10 cm (Figure 14, A) et environ 5€ pour un cache en PVC de 10 cm de diamètre (Figure 14, B).

Calfeutrage des entrées de réseaux

Protections_individuelles_figure_15.jpg
Figure 15 : A – Cache étanche pour gaines de réseaux ; B – Colmatage de gaines avec du béton.
Source : Awww.anjou-connectique.com, B – https://www.esthifrance.com
 

Les réseaux essentiels (électriques, téléphoniques, d’assainissement etc.) sont généralement posés dans des gaines ou fourreaux qui vont constituer autant d’entrés d’eau possibles en cas d’inondation. C’est d’autant plus vrai dans les constructions modernes où les entrées de réseaux sont disposées dans des gaines de grande taille (90 mm ou 110 mm) qui peuvent créer d’importantes voies d’entrée d’eau. Pour pallier à ces infiltrations, il est recommandé de colmater l’ensemble des gaines et fourreaux du bien à protéger sous peine d'anéantir le résultat attendu par l'application des mesures évoquées ci-avant. Pour ce faire, deux possibilités : équiper l’ensemble des fourreaux de capuchons prévus à cet effet (Figure 15, A et B) ou bien colmater ces derniers avec du béton ou tout autre matériaux permettant de les étanchéifier (Figure 16, A et B). Il est bien entendu important de ne pas appliquer cette mesure aux tuyaux ne pouvant être colmatés (Cf. ci-avant pour les bouches d’égout, de ventilation etc.).

Avantages / inconvénients

Si l’adoption de telles mesures présente des coûts relativement faibles, elles nécessitent néanmoins l’intervention d’un expert. De fait, il est important de disposer d’un inventaire exhaustif des réseaux techniques afin de mettre en évidence les éventuelles voies d'entrée d'eau. De même que pour les protections de bouches d’aération et de ventilations, il est déconseillé de calfeutrer les entrées de réseaux situées au-delà d’1m de hauteur afin de ne pas mettre en danger les fondations du bien à protéger.

Prix

  • Les prix de ces dispositifs sont essentiellement fonction du diamètre des gaines à obturer. Pour les caches étanches, comptez entre 0,5 € et 10 € pièce (Figure 15, A). Un sac de béton multi-usages (30 kg) coûte entre 5 € et 10 € l’unité (Figure 15, B).

Installer des clapets anti-retours

Protections_individuelles_figure_16.png
Figure 16 : Principe de fonctionnement d’un clapet anti-retour.
Source : wikipedia.org

Lors d’une crue, l’eau peut pénétrer dans les réseaux d’assainissement ou d’eau pluviale et remonter via les toilettes et lavabos. Cette eau, contaminée, peut entrainer des problèmes d’odeurs nauséabondes et de salubrité qui entraînent d’importantes difficultés de nettoyage. Il est donc primordial d’empêcher cette eau sale d’entrer dans le bâtiment. Pour ce faire, il est possible d’équiper ces réseaux critiques avec des clapets anti-retours (ou clapet anti-refoulements). Ces dispositifs, lorsqu’ils sont correctement entretenus, empêchent la remontée des égouts dans les logements. En situation normale les effluents (eaux évacuées) sont libres de rejoindre le réseau d'assainissement communal et, dans le cas où les effluents cherchent à remonter les canalisations, un dispositif (clapet, boule…) vient se fermer de façon à les bloquer (Figure 16).

Avantages / inconvénients

L’installation d’un clapet anti-retour nécessite de faire appel à un professionnel (plombier) dans la mesure où des découpes auront lieu sur le circuit d’eau de votre logement, et où l’étanchéité de l’installation devra être parfaitement assurée. En outre, un trop grand nombre de clapets sur un même réseau peut conduire ce dernier à se mettre en surpression en cas de crue (l’eau entrant en grande quantité dans des canalisations non suffisamment dimensionnées). Des canalisations peuvent alors sauter dans les rues. L’eau sale rentrera alors par les murs, les fenêtres et les portes. Un entretien régulier effectué par un professionnel du bâtiment est indispensable. Le propriétaire devra vérifier la capacité de la canalisation à résister à la surpression.

Prix
  • Les prix de ces dispositifs sont essentiellement fonction de l’accessibilité des réseaux à équiper. Les clapets en eux-mêmes ont un coût assez modique compris entre 20€ et 50€. Dans les cas les plus simples (accès facile aux réseaux) l’installation d’un clapet anti-retours (matériel et pose) vous coutera aux alentours de 300 €. Dans le cas où les réseaux sont difficiles d’accès, l’installation d’un clapet pourra impliquer des travaux de terrassement se chiffrant possiblement à plusieurs milliers d’euros. Il est pertinent de choisir dans ces configurations des clapets dits « sans pertes de charge » dont la technologie va limiter les dysfonctionnements liés aux débris. En effet, les clapets les plus simples sont susceptibles de coincer des débris et peuvent provoquer des dysfonctionnements s’ils ne sont pas entretenus.

 

Conclusion

Comme évoqué en introduction, le choix du ou des dispositifs de protection à acquérir dépend essentiellement du type de projet à mener, de l’environnement et du niveau de protection attendu. Gardez toutefois en mémoire qu’équiper un bâtiment de dispositifs de protection aux inondations peut vous permettre de bénéficier d’une réduction des coûts de votre police d’assurance. Dans le même esprit, sachez qu’il vous est possible de bénéficier d’une aide de l’État via le fonds Barnier (à hauteur de 80 % du montant des travaux) dès lors que votre bien est situé dans une zone inondable couverte par un Plan de prévention du Risque Inondation (PPRI) prescrit ou approuvé.

J'aime
242 utilisateurs ont voté
Article
Collectivités et entreprises : quels sont les dispositifs de protection structurelle contre les inondations à votre disposition ?
protection_-_copie.png

Description

Les dispositifs de protection structurelle contre les inondations (hors digue et murette) sont des ouvrages temporaires destinés à protéger des enjeux exposés lors d’une crue. Ces protections ont pour objectif de sanctuariser un secteur défini à l’avance en évitant la pénétration de l’eau ou en déviant les flux d’eau. Plusieurs types de protections structurelles existent sur le marché. Le choix d’un modèle plutôt que d’un autre dépend essentiellement du type de projet à mener, de l’environnement immédiat de l’installation et du niveau de protection attendu. EPISEINEvous propose une synthèse des principaux dispositifs existants afin de vous aider à faire vos choix.

 

Les barrières tubulaires anti-inondation : boudins à eau ou à air

fig-1.jpg

Figure 1 : A - Les barrières tubulaires peuvent être empilées pour offrir une protection accrue (Source : www.esthifrance.com) ; B - Zoom sur la jupe d’ancrage d’un boudin à eau (Source : https://www.airsolid.ca).

 

Légers et peu encombrants, ces dispositifs (Figure 1, A et B) sont constitués de tubes en PVC renforcés et imperméables. Une fois mis en place, ces tubes sont remplis d’eau ou d’air à l’aide d’une pompe (eau) ou d’un souffleur thermique (air). Le système fonctionne par gravité en utilisant le poids de l’eau pour garantir la stabilité de la barrière. Cette dernière peut être renforcée par la présence d’une jupe d’ancrage (Figure 1, B). La hauteur des tubes, une fois gonflés, varie entre 40 cm et 1 m. Certains modèles peuvent toutefois être empilés et/ou accrochés entre eux afin d’augmenter leurs performances (Figure 1, A). En regroupant 6 tubes de 80 cm de diamètre, il est ainsi possible d’atteindre un niveau de protection de 1,80 m. Ces dispositifs s’utilisent généralement pour des protections périphériques et collectives : protection de bâtiments, protection d’une voirie, ou maintien d’un cours d’eau dans son lit mineur.

Avantages / inconvénients

Comme évoqué ci-avant, les barrières tubulaires sont légères et peu encombrantes. Par conséquent, elles peuvent être mises en place rapidement avec une équipe restreinte. Modulables, elles s’adaptent à plusieurs niveaux de protection et permettent de sanctuariser une vaste zone pour un prix raisonnable. Les boudins à air ou à eau sont, en revanche, vulnérables aux objets tranchants ; une seule brèche pouvant menacer l’intégrité de l’ensemble du dispositif.

Prix

Pour un dispositif de ce type comptez entre 200 et 400 € le mètre linéaire.

 

Les batardeaux de chantiers

On distingue deux principaux types de batardeaux de chantier : les barrières perméables (Figure 2) et les barrières imperméables (Figure 3).

 

Les barrières perméables
fig2.jpg
Figure 2 : A - Batardeaux de chantier en géotextile renforcé d’un carroyage métallique (Source : www.esthifrance.com) ; B - Batardeaux de chantier en polypropylène en cours de remplissage. Notez les différents compartiments renforcés par une structure en bois (Source : www.esthifrance.com).
 

Les barrières perméables, ou barrages à compartiments multiples (Figure 2), se composent de contenants en géotextile ou en polypropylène remplis de terre, de sable ou de tout autre matériaux disponible. La stabilité de la barrière est assurée par le poids des contenants mais cette dernière peut être renforcée par une armature en métal (Figure 2, A) ou en bois (Figure 2, B). Empilables sur plusieurs niveaux, ils peuvent assurer une protection allant jusqu’à 3,50m de hauteur. Ces dispositifs s’utilisent généralement pour des protections périphériques et collectives : protection de bâtiments, protection d’une voirie, ou maintien d’un cours d’eau dans son lit mineur.

Avantages / inconvénients

Faciles d’installation, réutilisables et bon marché, ces dispositifs offrent un niveau de protection élevé. En revanche, il s’agit de protections d’urgence qui ne conviennent pas à une crue de longue durée. Si la crue se prolonge, ils peuvent présenter des risques d’affouillement et/ou de fuite. Ce type de dispositif nécessite par conséquent une attention accrue lors de l’installation et une vigilance permanente lorsque le dispositif est en fonctionnement.

Prix

Pour un dispositif de ce type comptez entre 80 et 200 € le mètre linéaire.

 

Les barrières imperméables ou barrières modulables
fig3_plan_de_travail_1.jpg
Figure 3 : A - Vue d’une barrière composée d’éléments imbriqués lestés d’eau (Source : https://www.orisques.com) ; B - Zoom sur un élément modulaire destiné à assurer le raccord de la barrière avec un mur (Source : https://www.orisques.com).
 

 

Les barrières imperméables ou barrières modulables sont des protections composées de matériaux imperméables en plastique moulé, lestées d’eau à l’issue de leur mise en place (Figure 3, A). Le système fonctionne par gravité en utilisant le poids de l’eau qu’elles renferment pour garantir leur stabilité. Des éléments modulaires à raccords polyvalents (Figure 3, B) sont utilisés pour faciliter le raccord à un mur, etc., et permettent de combler facilement les angles et les intervalles de formes diverses. Les unités s'imbriquent les unes dans les autres pour un rangement facile. Selon les modèles, elles offrent une protection allant de 0,5 m à 0,9 m de hauteur. Ces dispositifs s’utilisent généralement en milieu urbain pour protéger les voiries ou les équipements publics lors de petites crues.

Avantages / inconvénients

Ce sont des systèmes légers et faciles d’installation, par une ou deux personnes. Ils sont, de plus, relativement économiques et présentent une grande longévité. En revanche, ils s’utilisent exclusivement sur des terrains plats type surfaces goudronnées ou enherbées et sont peu adaptés aux terrains rugueux type cailloux ou gravillons. Du reste, ils offrent un niveau de protection relativement modeste en comparaison d’autres types de protections et sont donc peu appropriés face à une crue de forte intensité.

Prix

Pour un dispositif de ce type comptez entre 200 et 350 € le mètre linéaire.

 

Les barrières anti-inondations modulaires

Les barrières anti-inondations modulaires sont des éléments de protection collectives composés de plusieurs éléments qui peuvent être assemblés pour s’adapter à la nature du terrain à protéger. Dans cette catégorie, on distingue les batardeaux membranaires – ou barrières d’eau – et les barrages autostables.

Les barrières d’eau ou batardeaux membranaires
fig4_plan_de_travail_1.jpg
Figure 4 : A - Vue sur un batardeau membranaire en cours de déploiement (Source : https://www.megasecureurope.com) ; B - Une fois placé au sol, le batardeau membranaire se déploie automatiquement jusqu’à assurer un niveau de protection optimal (Source : https://www.megasecureurope.com).

 

Les batardeaux membranaires (Figure 4, A) sont des barrières anti-inondations modulaires flexibles. Ils sont le plus souvent constitués de bâches en matériaux synthétiques lestées par des poids. Une fois placés au sol, ces dispositifs se déploient de manière autonome par la seule pression de l’eau. Leur stabilité vient du poids exercé par l’eau sur la toile au sol (Figure 4, B). Selon les modèles, ils assurent une protection variant entre 15 cm et 2 m.

Avantages / inconvénients

Ces dispositifs s’adaptent facilement à tous les types de terrains et restent stables, quel que soit le sens du courant. Ils sont compacts, et sont donc faciles à stocker (100 m de barrière dans un seul caisson). Leur mise en œuvre est très rapide et ne nécessite que deux à trois personnes. Le principal inconvénient de ce dispositif est sa forte emprise au sol puisque le rapport entre hauteur et profondeur est généralement de 1 pour 4. De plus, son espérance de vie est limitée à une quinzaine d’années en raison des matériaux qui la composent.

Prix

Pour un dispositif de ce type comptez entre 500 à 700€ le mètre linéaire.

 

Les barrages autostables
fig5_plan_de_travail_1.jpg

Figure 5 : A - Vue sur la mise en place d’un barrage auto-stable (Source : https://www.esthifrance.com) ; B - Vue sur un barrage auto-stable déployé lors d’une inondation (Source : https://www.esthifrance.com).

 

Les barrages autostables sont formés d’éléments en plastique ou en acier en forme de « L » qui s’imbriquent les uns dans les autres (Figure 5, A). La stabilité de la barrière est assurée par la large base des « L » qui reste plaquée au sol du fait de la pression de l’eau (Figure 5, B). Pour limiter les fuites entre les éléments, les jointures doivent être renforcées par une bande mousse adhésive. Les barrières ainsi formées affichent une protection maximale variant de 50 cm à 1 m. Ces dispositifs s’utilisent généralement en milieu urbain pour protéger les voiries ou les équipements publics face à des crues de basses intensités.

Avantages / inconvénients

Bons marchés, ces protections sont faciles et rapides à mettre en place et sont de plus faciles à stocker. En revanche, leur résistance au courant que celle d’autres types de protections collectives. En outre, elles conviennent exclusivement aux surfaces lisses (béton, asphalte). Du reste, ces dispositifs offrent un niveau de protection relativement modeste en comparaison d’autres types de protections et sont donc peu appropriés face à une crue de forte intensité.

Prix

Pour un dispositif de ce type comptez en moyenne 200€/ml.

 

Les batardeaux rigides

Les batardeaux rigides avec ou sans ancrage sont des ouvrages plus imposants mais qui offrent une protection élevée (jusqu’à 5 m de hauteur) face à des hauteurs d’eau et des vitesses importantes. Ils se divisent en deux catégories : les batardeaux à planches (Figure 6) et les batardeaux à panneaux inclinés (Figure 7).

 

Les batardeaux à planches
fig6_plan_de_travail_1.jpg
Figure 6 : Vue d’un batardeau à planche en cours de déploiement. Notez la protection importante qu’offre le dispositif (Source : https://www.esthifrance.com).
 

 

Les batardeaux à planches sont constitués de poteaux en acier et de planches amovibles en aluminium (Figure 6). Ces dispositifs de protection doivent être fixés sur des fondations bétonnées, d’où la nécessité de réfléchir aux enjeux à protéger en amont. S’ils peuvent rapidement être installés par une équipe restreinte, leur installation relève davantage du génie civil que de la protection d’appoint. Les batardeaux à planches offrent une hauteur maximale de protection qui peut atteindre les 5m.

Avantages / inconvénients

Les principaux avantages de ces dispositifs tiennent à leurs niveaux de protection élevés et à leurs grandes résistances aux courants et aux éléments charriés par les flots. Conçus pour durer, ces dispositifs ont une espérance de vie de près de 50 ans, mais ont un coût élevé. Selon les modèles, des outils de levage peuvent être nécessaires pour les déployer.

Prix

Pour un dispositif de ce type comptez entre 3000 €/ml (0,5 m de haut) et 7000 €/ml (5 m de haut)

 

Les batardeaux à panneaux inclinés
fig7_plan_de_travail_1.jpg
Figure 7 : A - Vue sur la mise en place de batardeaux inclinés le long d’un bâtiment (Source : https://www.esthifrance.com) ; B - Vue, en fonctionnement, d’un dispositif constitué de batardeaux inclinés (Source :  https://www.esthifrance.com).

 

Les batardeaux inclinés à panneaux sont constitués de poutres, d’étais et de plaques en aluminium (Figure 7, A). Inclinée à 45°, la barrière se stabilise grâce à la pression de l’eau sur la structure (Figure 7, B). La fixation aux extrémités est renforcée par un système étanche de bâche ou de glissières. Leur hauteur de protection varie entre 0,6 m et 2,50 m.

Avantages / inconvénients

Les batardeaux inclinés à panneaux constituent des solutions, certes onéreuses, mais qui sont stables en cas de hautes eaux et fiables sur la durée. Ils sont, de plus, plus faciles à installer que les batardeaux à planches puisqu’ils ne nécessitent pas d’engin de levage. Toutefois, leur déploiement requiert une certaine pratique, d’où un besoin de formation du personnel qui les manipulent.

Prix

Pour un dispositif de ce type comptez entre 500 €/ml et 1000 €/ml

En synthèse

Comme évoqué en introduction, le choix du dispositif de protection collectif à acquérir dépend essentiellement du type de projet à mener, de l’environnement et du niveau de protection attendu.

On peut toutefois résumer les éléments exposés ci-avant comme suit :

  • Deux types de dispositifs s’illustrent par leur simplicité et leur rapidité de mise en œuvre : les structures gonflables et les barrières modulaires autostables. Ces systèmes permettent d’obtenir une protection fiable pour un coût relativement réduit. Cependant, ces protections ne sont pas recommandées pour des secteurs qui subissent de fortes vitesses et/ou lorsque le cours d’eau charrie des embâcles, ou lorsque les hauteurs d’eau atteintes dépassent 1 mètre.
  • À l’inverse, les dispositifs types batardeaux à planchette ou à panneaux inclinés demeurent efficaces en cas de fortes vitesses et de hauteurs d’eau élevées (supérieures à 1 mètre). En revanche, ces solutions présentent généralement des coûts d’investissement assez élevés et nécessitent davantage de main d’œuvre et d’entretien (changement des joints tous les 10 à 15 ans).
J'aime
174 utilisateurs ont voté
Article
Du 11 au 12 mai 2023 a eu lieu la 3ème édition des « Récid’Eau » de l’Armançon au MuséoParc d’Alésia. Organisé par le Syndicat Mixte du Bassin Versant de l’Armançon (SMBVA), cet évènement a réuni 18 exposants et un peu plus de 800 élèves du CP au BTS
recideau_2023

Description

En accord avec le Plan eau annoncé par le Chef de l’État le 30 mars dernier, l’objectif de cette troisième édition, était de sensibiliser les scolaires aux enjeux de la gestion de la ressource en eau sur le bassin versant de l’Armançon.

À l’invitation du SMBVA, une équipe de Seine Grands Lacs a eu la chance de participer à cet évènement. En cheminant sur les différents stands, les enfants ont pu découvrir de manière ludique les processus qui forment une rivière, les êtres vivants qui y vivent, ou le fonctionnement des nappes qui les alimentent. Grâce à des maquettes, à des expériences immersives, ou encore à des jeux, les exposants ont partagé leur passion avec les visiteurs du salon.

Au programme de cette édition pour le stand EPISEINE : notre outil « Sandbox » en réalité augmentée, le jeu « à votre sac, prêt ? Partez ! » et les bouées-magnet EPISEINE. L'objectif : proposer au jeune public un stand ludique de sensibilisation aux risques liés aux inondations.

 

La sandbox, le bac à sable en réalité augmentée

Attraction phare du stand EPISEINE, la Sandbox est un bac à sable en réalité augmentée qui permet de modeler en temps réel un territoire (fictif ou inspiré de l’existant) et ses reliefs, en créant des cours d’eau, des lacs, des collines, etc. Chaque modification du terrain entraîne un ajustement automatique des courbes de niveaux et des couleurs qui leurs sont associées.

Récideau2023
 

Grâce à une caméra à détecteur de mouvement, cet outil permet également de générer des précipitations virtuelles qui vont suivre les axes d’écoulement et s’accumuler dans les points bas. Le paramétrage du bac à sable permet de contrôler le niveau de l’eau afin de simuler des crues ou des étiages.

De nombreuses figurines s’ajoutent au bac à sable pour représenter les différents enjeux potentiellement vulnérables à une inondation : population, véhicules, habitations, infrastructures essentielles, ouvrages hydrauliques, zones naturelles etc.

Récideau2023_1
 

Ludique et participative, la Sandbox permet d’aborder de nombreuses notions tout en permettant un discours adapté au niveau de connaissance de chaque enfant. L’outil permet ainsi d’expliquer très simplement les notions clés d’aléas, d’enjeux et de risques à des publics d’âges variés. L’objectif de l’animation est de comprendre comment se forment les crues, quels ouvrages permettent d’en atténuer les effets et quelles peuvent être les conséquences de tels épisodes pour l’enfant, sa famille et le territoire sur lequel il vit.

 

« À votre sac, prêt ? Partez ! » ou comment se préparer à une évacuation d’urgence

En complément de la Sandbox, un second atelier ciblé sur les moyens de se préparer à une évacuation d’urgence était également proposé aux enfants via le jeu « A votre sac, prêt? Partez ! ». La règle du jeu est simple : une quarantaine d’objets sont disposés sur une table. Les participants ont quelques minutes pour sélectionner les objets indispensables à mettre dans son sac en cas d’évacuation. Mais attention, tous les objets ne sont pas essentiels ! Certains ne sont utiles qu’à certaines conditions (des croquettes si l’on a des animaux de compagnie, des couches si l’on a un bébé, etc.) tandis que d’autres sont parfaitement inutiles en cas d’évacuation (le sèche-cheveux, le masque de plongée, les bouillons cube, etc.).

Récideau2023_2
 

 

À l’issue de cette animation, des bouées-magnet EPISEINE ont été distribuées à chaque enfant ainsi qu’à leurs accompagnateurs. Plus qu’un simple goodies, la bouée s’ouvre pour dévoiler une courte notice qui rappelle les bons réflexes en cas d’inondation et les objets indispensables pour préparer son kit d’évacuation. Par ce biais, l’objectif est non seulement de véhiculer des messages aux enfants, mais également à leurs parents, qui auront le plaisir d’aimanter le magnet à leur réfrigérateur !

bouée_magnet_notice
 

 

Au total, ces deux activités réalisées lors des deux jours de l'événement ont permis de sensibiliser plusieurs centaines d'enfants !

Le succès de ces Récid'Eau a résidé dans la diversité des acteurs présents et des activités thématiques toutes aussi instructives les unes que les autres. Vous retrouverez ci-dessous quelques photos des stands de l'édition 2023 des Récid'Eau de l'Armançon.

Récid'Eau 2023
 
 
Récid'Eau 2023c
Récid'Eau 2023
Récid'Eau 2023e
Récid'Eau 2023
Récid'Eau 2023p
Récid'Eau 2023
Récid'Eau 2023o
Récid'Eau 2023
Récid'Eau 2023v
Récid'Eau 2023
Récid'Eau 2023d
Récid'Eau 2023
Récid'Eau 2023b
Récid'Eau 2023
 

 

J'aime
183 utilisateurs ont voté
Article
Retour sur la journée thématique du 4 avril dernier
Nemour_titre

Description

Une journée organisée par l’EPAGE du Loing dans le cadre du PEP du bassin éponyme

Le 4 avril dernier s’est tenu, dans la commune de Nemours, une journée pédagogique sur la thématique de la gestion de crise. Cette journée intitulée « La crise n'est jamais Loing » a été organisée par l'EPAGE du Bassin du Loing, en étroite collaboration avec l'EPTB Seine-Grands Lacs, la communauté de communes du Pays de Nemours et la commune de Nemours. Elle s’inscrit dans le cadre de l’action 3.3 (Accompagnement à la réalisation d'exercices de gestion de crise) du Programme d’Études Préalable (PEP ; ex-PAPI d’intention) du bassin du Loing porté par l’EPAGE du Loing.

Cette journée alliant formation théorique et pratique ciblait principalement les élus et agents des collectivités. Elle a rassemblé une soixantaine de participants parmi lesquels figuraient des élus accompagnés de techniciens, des représentants des services de l'Etat et des SDIS des trois départements du bassin du Loing (Loiret, Yonne et Seine-et Marne).

Une journée alliant formation théorique et mise en pratique via un exercice de gestion de crise

La journée s’est tenue en deux temps avec une matinée consacrée à la formation des participants aux grands outils de la gestion de crise en France et un après-midi voué à la mise en pratique des acquis de la matinée au travers d’un exercice de gestion de crise simulant une montée des eaux.

Centré autour des formations dispensées dans le cadre du dispositif EPISEINE, la matinée fut consacrée à la formation et à la sensibilisation des élus avec notamment un rappel sur la nécessité de mettre en œuvre des PCS (Plan Communaux de Sauvegarde) et des PICS (Plan Inter-Communaux de Sauvegarde) sur les territoires soumis aux inondations. Ce fut aussi l’occasion de réaliser un atelier dédié à la cartographie de crise avec le concours d’officiers des SDIS du bassin du Loing.

nemours_1.png
Une matinée consacrée à la formation des élus et agents des collectivités (sources : EPTB SGL / EPAGE du Loing).

 

Dans l’après-midi, les élus et agents des collectivités ont pu tester leurs réactions lors d’un exercice de gestion de crise sur un territoire fictif. Ambitieux, cet exercice mobilisait quatre cellules de crise (trois cellules communales et une cellule intercommunale) en interaction les unes avec les autres. L’objectif visé était de se familiariser avec les outils que sont les PCS et les PICS tout en apprenant à prioriser les interventions et à répondre aux sollicitations de la presse.

nemours_2.png
Un après-midi consacré à la mise en pratique des acquis de la matinée (sources : EPTB SGL / EPAGE du Loing).

Pour acquérir les bons réflexes en cas de crise et gérer au mieux cette dernière il est indispensable de se préparer en amont. Au vu des retours positifs des participants, de telles journées devraient se pérenniser sur le bassin du Loing.

Un grand merci à l’EPAGE du Loing ainsi qu'à tous les partenaires présents pour leur investissement !

Pour en savoir plus sur les plans communaux de sauvegarde et la gestion de crise, n’hésitez pas à découvrir nos dossiers.

J'aime
204 utilisateurs ont voté
Article
Découvrez le dispositif de sensibilisation aux risques de la Croix-rouge des Yvelines, et comment intégrer son équipe d'animateurs BRI !
helene_option_crf.jpg

Description

Le département des Yvelines, en aval de Paris, a un réseau hydrologique extrêmement dense. Des inondations y ont lieu régulièrement. Plus de 120 000 riverains sont exposés à un risque d'inondation par débordement de cours d'eau, ruissellement, ou remontée de nappe phréatique.

 

En 2016 et 2018, les Yvelines ont subi des crues de la Seine. En cas de crue centennale (la référence actuelle étant 1910), 140 communes seraient touchées, et les communes en zone non inondable en seraient impactées pendant 2 ans minimum.

En quoi ce sujet est-il important pour la Croix-Rouge française ?

Prévenir, éduquer et aider à se relever fait partie des missions essentielles de la Croix Rouge française et ce, face à toutes les catastrophes.

  • en amont, sensibiliser, former les populations aux actions et construire avec elles leur capacité à y faire face ;
  •  et à la suite des catastrophes, les mettre à l’abri si besoin et les aider notamment via des opérations de nettoyage « Coup de Main Coup de Cœur » et des aides financières le cas échéant.

Pour préparer les habitants du département à ces risques et favoriser leur résilience, la Croix-Rouge des Yvelines, a lancé depuis 2020 un dispositif de sensibilisation qui repose sur la démarche de « Balade Risque Inondation » développée par EPISEINE.
Plusieurs parcours sur la Seine (au Pecq, à Chatou, à Poissy, à Sartrouville) ou ses affluents (la Mauldre, l’Yvette) sont proposés par Frédéric, Hélène, Dominique, Bruce, Sandrine, Pascal. Depuis 2022, ils ont organisé 10 balades, ce qui a permis de sensibiliser une centaine de participants.

helene_2.jpg
Balade risque inondation Hélène - Croix-rouge des Yvelines
 


À Chevreuse, en collaboration avec le Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse et le Syndicat Intercommunal pour l'Aménagement Hydraulique de la Vallée de l'Yvette, nous déployons des actions auprès du grand public et des scolaires en proposant des BRI ainsi que des animations en réalité virtuelle avec un programme développé par la Croix-Rouge française (Inond’Action).

Pourquoi et comment devenir « Animateur BRI » ?

Personnellement concerné par le risque inondation, sensibilisé aux questions climatiques, intéressé par la vie du territoire et son environnement, envie de transmettre et d’informer, les motivations de nos animateurs sont variées mais tous sont convaincus de la nécessité d'informer pour mieux prévenir.

Nos animateurs commencent par suivre la formation pédagogique et technique proposée par EPISEINE, « Apprendre à animer une BRI ». Ils se renseignent ensuite auprès des acteurs du territoire : mairies, services techniques, syndicats des eaux, et consultent les archives afin de construire leur parcours.

Et enfin, en s’appuyant sur les documents et supports mis à disposition par EPISEINE et les apports de la Croix-Rouge sur la résilience face aux risques, c’est la phase de construction du schéma d’animation de leur balade.

Les premières s’adressent principalement aux bénévoles de la Croix-Rouge afin de les informer sur le risque inondation mais également, pour susciter des vocations : nouveaux animateurs, nouveaux parcours, pour s’adresser au plus grand nombre de citoyens, enfants comme adultes !

bruce_-_sartrouvile-CR
Balade risque inondation Bruce - Croix-rouge des Yvelines - Sartrouville

Intéressé (e) ? Rejoignez-nous !

La prochaine BRI aura lieu le samedi 15 avril au Pecq.

Si vous êtes intéressé pour participer à une BRI à Chevreuse, Poissy, Beynes, Sartrouville ou  Chatou et  connaître notre planning ou devenir vous-même Animateur et créer une balade pour nos bénévoles ou le grand public, vous pouvez m’écrire : evelyne.demond@croix-rouge.fr – Chargée de mission BRI – Croix-Rouge des Yvelines

 

J'aime
175 utilisateurs ont voté
Article
À l’invitation de l’EPAGE du bassin du Loing, l'équipe d’EPISEINE était présente aux Journées du Développement Durable (JDD) de Montargis, du 24 au 26 mars. Retour sur cet évènement marquant.
Sandbox_Montargis_JDD2

Description

Une édition sur le thème de l'eau

 

Pour cette 12ème édition, les JDD étaient centrées sur la thématique de l’eau. Au programme de ces trois jours de festivité : conférences, balades thématiques, mais également animation et cheminement pédagogique au sein de la trentaine de stands aménagés dans la salle des fêtes de Montargis. Seine Grands Lacs, par le biais de son dispositif EPISEINE, était présent aux côtés de l’EPAGE du bassin du Loing pour mener des actions de sensibilisation auprès des scolaires et du grand public.

Sandbox_Montargis_JDD3

 

Le stand animé par EPISEINE portait spécifiquement sur les inondations ; de leur genèse à l’appréhension de leurs conséquences sur un territoire donné. Pour ce faire, l’équipe d’EPISEINE s’était munie de son bac à sable en réalité augmenté. Par un jeu de capteur simple, cet outil permet de modeler un territoire à l’aide de sable (en créant des cours d’eau et des collines, en plaçant des habitations et des infrastructures…) et de faire tomber de la pluie numérique qui s’écoule en suivant le relief pour s’accumuler dans les points bas. À l’aide de cet outil, les participants ont ainsi pu créer leurs propres territoires puis observer les impacts d’une inondation sur ces derniers. L’objectif était ici de comprendre comment se forme une crue et d’analyser les conséquences potentielles de cette dernière sur son territoire et sa famille.

Sandbox_Montargis_JDD5
Stand EPISEINE - Sandbox
 

Un public conquis

Sandbox_Montargis_JDD
Stand EPISEINE - Sandbox
 

La première journée des JDD était consacrée aux scolaires. Au total, ce ne sont pas moins de 720 élèves de la maternelle au lycée qui ont parcouru les stands (soit l’intégralité des classes du montargois). Les deux journées suivantes étaient pour leur part ouvertes au grand public et nombre des 5 000 participants ont eu l’occasion de s’informer auprès des équipes de Seine Grands Lacs et de l’EPAGE du Loing. Ce fut notamment le cas de nombre d’élus locaux parmi lesquels on peut citer Mr Benoît DIGEON, Maires de Montargis et Mr Hugues SAURY, sénateur du Loiret. Notons également que nombre d’enfants ayant assisté à la journée du vendredi sont revenus avec leur famille les jours suivants ; ce qui démontre bien l’importance de sensibiliser le jeune public aux thématiques environnementales.

Sandbox_Montargis_JDD4
Stand EPAGE du Loing

Un grand merci à l’EPAGE du Loing et à la commune de Montargis pour leur invitation, une belle collaboration à pérenniser.

J'aime
201 utilisateurs ont voté
Article
Découvrez le bilan de l'année 2022 : 1160 scolaires sensibilisés au risque inondation, de nouvelles fonctionnalités sur episeine.fr, la barre des 190 000 visiteurs franchie, et bien plus encore !
Bilan_ordiSGL

Description

L'année 2022 terminée, il est temps de faire le bilan pour EPISEINE. Redécouvrez l’année d’EPISEINE en quelques chiffres et événements marquants.

Une année riche en interventions auprès des scolaires

L'année 2022 a été jalonnée de nombreuses actions de sensibilisation auprès du public scolaire. De la découverte de notre Sandbox, en passant par des quiz interactifs et notre jeu "A votre sac, prêt, partez !", de nombreux enfants ont découvert les bases du risque inondation et appris des gestes simples pour s'y préparer sereinement .

Ecole1
Intervention dans une école du 13ème arrondissement de Paris
 

Ces interventions se sont faites sur l'ensemble du bassin amont de la Seine, de Saint-Dizier en passant par Saint-Florentin et la région francilienne :

  • De novembre 2021 à juin 2022 : 300 élèves de classes primaires de Saint-Dizier sensibilisés dans le cadre du Passeport du civisme ;
  • Mars : 4 classes sensibilisées dans le 13ème arrondissement de Paris ;
  • Juin :
    • participation à l'événement PLOUF 75 organisé par la préfecture de Police à la Cité des sciences sur 3 jours : 300 enfants ont visité le stand EPISEINE et son bac à sable en réalité augmentée ;
    • participation à l'événement Récid'Eau de l'Armançon à Saint-Florentin, organisé par le Syndicat Mixte du Bassin Versant de l’Armançon (SMBVA) : 400 enfants sensibilisés grâce à la Sandbox et au jeu "A votre sac, prêt, partez !" ;
  • Octobre-novembre : 70 élèves de primaire de Rueil-Malmaison ont bénéficié d'une intervention et appris l'essentiel à savoir sur les inondations.
Sandbox_
Bac à sable en réalité augmentée, modélisation d'une inondation - juin 2022, PLOUF 75
Passeport du civisme
Passeport du civisme - Saint-Dizier
 

1160 enfants ont bénéficié de ces actions de sensibilisation au risque.

Si vous êtes intéressé par nos outils de sensibilisation du public scolaire au risque d'inondation, nous vous invitons à les consulter dans le catalogue de nos outils, ou à nous contacter pour toute demande d'information.

Des ateliers et exercices de gestion de crise

 

img_0780.jpg
Atelier Episeine sur les centres d'accueil et de regroupement - 11 mars 2022
 

En parallèle des 13 sessions de formations dédiées à la gestion de crise organisées pendant l'année 2022, EPISEINE a pu accompagner 3 collectivités dans l'organisation et l'animation d'exercices de gestion de crise :

  • La communauté de communes du Pays de Montereau (CCPM) ;
  • La communauté d'agglomération de Saint-Dizier Der et Blaise (CASDDB) ;
  • La ville de Rueil-Malmaison.

L'année 2022 pour EPISEINE, c'est aussi des ateliers ouverts gratuitement aux agents et élus des collectivités territoriales pour jouer des exercices de crise, utiliser une cartographie opérationnelle, ou encore organiser un centre d'hébergement d'urgence.

450 formés grâce aux parcours de formation EPISEINE

EPISEINE propose gratuitement des formations, en format distanciel et présentiel. Cette année 2022, 450 agents publics, élus et membres d'association en ont bénéficié au cours de formations variées : sensibilisation du grand public, préparation à la gestion de crise, planification de la continuité d'activité, diagnostic de la vulnérabilité bâtimentaire, etc.

Formation EPISEINE se jette à l'eau 2022x
Formation Episeine se jette à l'eau - juin 2022
 

Retrouvez ici notre catalogue de formations.

Episeine.fr : de nouvelles fonctionnalités

2022 a vu le lancement de trois nouvelles pages sur episeine.fr :

  • La mise en ligne de sa plateforme d'e-formation gratuite sur le risque inondation, organisée en 3 parcours : grand public, collectivités, entreprises ;
e-learning_3_parcours.png
E-formation Episeine

 

  • La création d'une vidéothèque comportant toutes nos vidéos triées par catégories :
    • Le risque inondation ;
    • Se préparer, faire face ;
    • EPISEINE : outils, actions et formations.
  • La mise en ligne d'une page recensant les crues historiques du bassin de la Seine
page_crues_anciennes_historiques
Page episeine.fr - crues historiques

 

De nouveaux supports d'information et de sensibilisation

Le dispositif EPISEINE en 2022, c'est également :

  • La création d'une infographie sur le ruissellement pluvial ;
  • La publication de 2 nouvelles vidéos :
    • Comment anticiper les fluctuations des nappes d'eau souterraines ?
    • Apprendre des crues anciennes du bassin de la Seine ;
  • La mise en ligne d'un jeu sur les occurrences des crues de la Seine à Paris
Vidéo_nappes
Vidéo - comment anticiper les fluctuations des nappes d'eau souterraines ?
 

Une communauté qui poursuit sa croissance

En 2022, la barre des 190 000 visites sur Episeine.fr a été franchie. À cela s’ajoute les nombreux abonnés aux réseaux sociaux Episeine (Facebook, Twitter, Instagram et LinkedIn). En 2022, ce sont 400 abonnés supplémentaires qui ont suivi l’actualité du risque inondation pour la région francilienne.

Merci à vous pour votre soutien et votre intérêt pour la prévention du risque inondation en Île-de-France. Toute l'équipe EPISEINE vous souhaite une excellente année.

J'aime
234 utilisateurs ont voté
Article
Qu'est-ce que le ruissellement pluvial ? Quelles en sont les causes ? Comment le ralentir ? Découvrez-le dans notre infographie réalisée avec l'aide de l'Association de recherche sur le Ruissellement, l’Érosion et l’Aménagement du Sol (AREAS)
infographie_ruissellement4.png

Description

Pour consulter l'infographie, c'est ici

Un grand merci à l'agence SYDO pour la réalisation de cette infographie.

Sources: 

Pour en savoir plus sur le ruissellement, consultez le site de l'AREAS

J'aime
188 utilisateurs ont voté
Article
Une conférence organisée ce mardi 6 septembre à Paris a lancé la phase de consultation du public sur le programme d'actions de prévention des inondations de la Seine de la Marne franciliennes 2023-2029
Inondation_Paris

Description

Une conférence territoriale à Paris dans le cadre de l'élaboration du PAPI 2023-2029

Dans le cadre de l'élaboration du Programme d'actions de prévention des inondations (PAPI) 2023-2029 de la Seine et de la Marne franciliennes, une conférence a été organisée ce mardi 6 septembre 2022 à Paris. Au programme de cette conférence :
 
  • Éléments de contexte du programme d'actions 2023-2029 :
  • Périmètre, mobilisation des maîtres d'ouvrages et des partenaires ;
  • Présentation des actions emblématiques du PAPI 2014-2020 et du projet de programme 2023-2029 ;
  • Calendrier et modalités de la consultation publique

Une consultation du public jusqu'au 6 octobre 2022 inclus

 
Ce PAPI, comprenant plus 306 actions portées par 60 maîtres d'ouvrages différents, entre maintenant dans une phase de consultation. Jusqu'au 6 octobre 2022 inclus, le projet de PAPI 2023-2029 de la Seine et de la Marne franciliennes (son dossier de présentation et ses annexes) est mis à la libre consultation auprès de l'ensemble des citoyens et des parties prenantes concernés par le périmètre du programme d'actions. Ils peuvent formuler toute remarque et observation nécessitant des points d'éclairage quant aux pièces constitutives du dossier. Pour accéder aux modalités de la consultation, au dossier, ainsi qu'au résumé non technique ce futur PAPI, nous vous invitons à télécharger la documentation ci-dessous.
 
Pour toute remarque ou observation dans le cadre de cette consultation, contactez-nous à l'adresse : territoires@seinegrandslacs.fr
 
 
Documents: 
Résumé non technique - PAPI 2023-2029 Seine et Marne franciliennes
Dossier consultation - PAPI 2023-2029 Seine et Marne franciliennes
J'aime
181 utilisateurs ont voté
Article
Les inondations en Île-de-France concernent plusieurs millions de Franciliens. Venez découvrir les nouvelles données sur le risque ainsi que le contenu dainsi que le contenu du PAPI qui réunit plus de 50 maîtres d'ouvrages et prévoit près de 300 actions.
Conférence_6septembre

Description

L’EPTB Seine Grands Lacs porte et anime depuis 2014 le Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) de la Seine et de la Marne franciliennes. La situation hydrologique en cours montre à nouveau l'importance de cette thématique en Ile-de-France.

Ce PAPI s'est achevé à la fin 2020. 167 actions ont été subventionnées. Le bilan de ce programme est positif et encourage à poursuivre la dynamique territoriale. A ce titre, l’EPTB Seine Grands Lacs a lancé l’élaboration d’un deuxième PAPI, dont la mise en œuvre est prévue de 2023 à 2029.

Les inondations en Île-de-France concernent plusieurs millions de Franciliens. Venez découvrir les nouvelles données sur le risque (dynamique de la crue, informations sur les nappes, sur les propagations par les réseaux d’assainissement...) ainsi que le contenu du PAPI qui réunit plus de 50 maitres d’ouvrages et prévoit près de 300 actions qui vont contribuer à réduire ce risque.

Dans le cadre du lancement de la consultation du public, l'EPTB Seine Grands Lacs vous convie à une conférence de 15h30 à 17h le mardi 6 septembre à destination des élus et de leurs représentants, des associations et des parties prenantes. Cette conférence permettra de présenter certains résultats novateurs du premier PAPI ainsi que les enjeux et ambitions de ce programme sur la période 2023-2029.

  • Lieu de la conférence : Espace Van Gogh, 60 Quai de la Rapée, 75012 PARIS

L'inscription est obligatoire. Pour vous inscrire, c'est en cliquant sur ce lien !