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Sylvette Pierron présidente de l'IFFO-RME explique pourquoi il est important de sensibiliser les jeunes au risque inondation.
Sylvette Pierron Iffo-Rme

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Quelle est votre mission ?

Nous menons des actions d’information et d’éducation à la prévention des risques majeurs auprès des jeunes et du grand public. Nous intervenons principalement à travers notre réseau de formateurs, par exemple dans le cadre de la mise en place du Plan Particulier de Mise en Sureté (PPMS) dans les établissements scolaires. Ce réseau est constitué de personnes ressources formées, issues de milieux très divers, qui ont accepté de sensibiliser au sein de leur travail ou en d’autres cercles. Nous réalisons également des supports pédagogiques et nous participons régulièrement à des manifestations de sensibilisation aux risques.

Les jeunes constituent une cible privilégiée de votre action.

Construire une culture du risque, ça ne se décrète pas, d’autant plus qu’il y a chez les nouvelles générations une perte de la mémoire du risque. Les jeunes sont une cible essentielle. D’abord, car les enfants sont de bons vecteurs de sensibilisation des adultes, qu’on touche par ricochet en quelque sorte. Ensuite, car ce type de culture se construit tout au long de la vie d’un individu. Et plus l’on commence tôt, plus l’on a de chances de créer une acculturation des thématiques et des bonnes pratiques.

Comment toucher efficacement ces publics ?

Il faut commencer à évoquer la problématique chez les très jeunes puis, au fur et à mesure de la scolarité, intégrer des notions de plus en plus complexes. La meilleure façon de faire consiste à les intéresser, à leur donner envie de… Les outils doivent être ludiques, mais également  pédagogiques. Il ne s’agit pas seulement de les amuser, mais de leur donner à connaître et à réfléchir. Il faut que cela soit gai, que les messages soient clairs et que cela les interpelle sur les comportements qu’ils doivent avoir.

Comment mobiliser des individus pour les conduire à s’engager dans la sensibilisation au risque ?

Les gens ne s’engageront pas dans leur milieu professionnel s’il n’y a pas une urgence au sein de leur structure. En revanche, la sphère familiale, ça les touche. L’on peut également faire appel à des valeurs citoyennes, telles que la solidarité, qui est un concept fédérateur. Mais en  période « normale », les gens ont d’autres soucis. De surcroît, le risque terroriste a compliqué la tâche des acteurs de la sensibilisation aux risques ; c’est maintenant un axe prioritaire.

Comment faire pour que la sensibilisation / formation d’acteurs conduise à un véritable engagement ?

Le problème est d’éviter d’avoir de la perte en ligne. Manifester de l’intérêt pour la problématique est une chose, s’engager dans la durée en est une autre. A l’IFFO-RME, on essaye de les suivre, de les intéresser, de ne pas les lâcher. On sème, mais on ne sait pas ce qu’on va  récolter… Pour vous donner un ordre de grandeur, nous avons formé plus d’un millier de personnes à l’IFFO-RME ; il y en a encore 500 qui sont mobilisables ; et entre 150 et 200 d’entre eux ont adhéré à l’IFFO-RME.

Que pensez-vous du dispositif EPISEINE ?

Il était indispensable qu’une telle initiative soit menée par un acteur comme l’EPTB. EPISEINE dispose de moyens pour créer un certain nombre d’outils / actions, que nous n’avons pas. Nous avions déjà eu cette idée avec Jacques Faye dans les années 90. On voulait mettre en place une Maison des Risques Majeurs ouverte au public, mutualiser tout ce qui existe, s’installer dans un espace fédérateur. On aurait pu y faire des conférences, des événements… mais cela ne s’est pas fait car nous n’avions pas assez de moyens. En revanche l’EPTB a la capacité requise.

Y aurait-il des coopérations possibles avec EPISEINE ?

Mener des actions communes avec EPISEINE serait très positif. Par exemple, former un agent de l’EPTB qui serait intégré au dispositif EPISEINE, et dont l’une des tâches serait d’être en contact régulier avec l’IFFO RME. Par cette personne ressource, EPISEINE pourrait communiquer efficacement sur les actions de l’IFFO-RME et réciproquement l’IFFO-RME pourrait relayer des informations concernant l’EPTB. Il faut mettre en synergie nos potentialités, y compris avec d’autres acteurs, la DRIEE, le Ministère etc. Il faut que cette mise en synergie soit beaucoup plus large que le « noyau dur » des acteurs de la prévention du risque. Beaucoup d’acteurs peuvent être sollicités, par exemple Météo France. Il faut montrer les bonnes pratiques, échanger, confronter et coopérer.

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Pour la deuxième année consécutive, la ville de Paris organisait l’événement Paris qui sauve les 30 et 31 mars 2019.
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Cet événement était l’occasion de proposer près de 40 ateliers et une quinzaine de conférences autour de la santé et du secours sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris. Plusieurs milliers de franciliens et quelques touristes ont pu, notamment, s’initier aux gestes qui sauvent, participer à des jeux et ateliers autour de la nutrition, mais aussi s’informer sur le risque inondation en Ile-de-France grâce au stand Episeine, qui disposait de différents outils aussi pédagogiques qu’interactifs. Tandis qu’une grande carte au sol permettait de repérer si son domicile se trouvait en zone inondable, la maquette sandbox offrait l’opportunité de créer une inondation et d’en mesurer les conséquences.
Adultes et enfants présents sur le stand d’Episeine ont montré un fort intérêt pour la thématique de prévention des inondations, que ces derniers se situent en zone inondable ou qu’ils soient touchés de plus loin, dans une démarche de solidarité.

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Jean-Baptiste Ferrero, directeur de la communication du SYAGE, partage sa vision de la sensibilisation du public et des élus au risque inondation.
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Quel est votre parcours et quelle est votre vision en matière de communication sur le risque ?

Je suis essentiellement un homme de communication. Philosophe de formation, j’ai travaillé dans la communication d’entreprise, en particulier aux Hôpitaux de Paris, et comme consultant management en communication. J’ai intégré le SYAGE en 2012, pour participer à une cause qui m’intéressait. Je crois fondamentalement au lien, il faut remettre de l’humain et du bon sens dans des organisations énormes et un brin déshumanisé. Le discours scientifique et institutionnel est remis en cause, tout ce qui est politique est suspect par nature. Il faut s’adresser au citoyen d’une manière intelligible et crédible.

Quand on parle d’inondation, on parle de ce qui fait peur ? Comment contourner cela ?

Il faut substituer la peur à l’angoisse. L’angoisse c’est de l’imaginaire, et l’on est démuni face à cela. La peur, c’est une réaction normale, mais l’on peut agir. Il ne s’agit pas de dire ne « vous inquiétez pas », mais « agissez, pour qu’il y ait le moins de conséquences possibles lorsque la crise surviendra ».

Que faire pour changer les comportements et construire une culture du risque ?

Redonner la main au citoyen, lui donner la possibilité et l’envie d’agir et puis le responsabiliser. Se tourner vers le citoyen pour lui donner une vision claire de ce qui va se passer : des actions pédagogiques, informatives, et de sensibilisation. Mais remettre le citoyen au centre, c’est aussi le responsabiliser. Il faut qu’il comprenne qu’il est acteur de sa sécurité. Chacun, à différents niveaux, peut avoir une action vertueuse en regard du risque.

Quelles sont les actions les plus efficaces selon votre retour d’expérience ?

En matière de pédagogie, donner beaucoup de conseils opérationnels (en plus des bases théoriques). Par exemple : penser à mettre ses titres de propriété au premier étage… Il faut créer un « bruit de fond » de communication sur le risque. Après 2016, on s’est dit, ils vont comprendre. Ça a frémi et puis c’est retombé. La communication de crise ne suffit pas, il faut sensibiliser en continu, par des publications, par des vidéos, des pastilles sur le mode youtubeur… et puis par les réseaux sociaux. Le vecteur de communication principal en cas de crise, c’est Facebook - et dans une moindre mesure twitter… mais la communication ne se limite pas au temps de l’événement. L’e-learning peut être un outil efficace pour la mise à niveau des connaissances et pour disposer de modes de communication ludiques, et pas trop coûteux. Très intéressant également : les exercices, pour acquérir une capacité de réponse. Si les individus savent quoi faire, ils sont plus efficaces. Pour cela, il faut s’exercer, se préparer au jour J.

Comment sensibiliser les cibles dans la proximité  ?

La notion de compagnonnages, de personnes / vigies dans des quartiers, d’avoir des « sachants » bienveillants sur les territoires et dans les organisations est intéressante. Le SYAGE n’en est qu’aux prémices. Une bonne partie des riverains est constituée de parisiens expatriés. La population est récente, le tissu social s’est distendu et la culture du risque inexistante. On travaille là-dessus. Je crois à la vertu de la formation, de l’échange, du dialogue. L’arrogance consiste à penser qu’on maîtrise le contenu. Non, on maîtrise la méthodologie, ce qui est autre chose. Je crois aux échanges de pratique.

Quelle est la bonne temporalité pour communiquer sur le risque ?

La sensibilisation est une opération qui se déroule dans le temps long, face à des élus qui sont, forcément, dans un temps très court. Au milieu, le temps intermédiaire, celui des individus. L’idéal serait de sensibiliser les gens dans les mois qui suivent l’événement. Structurer des campagnes de communication dans les « temps tièdes », après les crises. Mais il faudrait dédier quelqu’un à cette tâche, ce qui nécessite de mobiliser les gens en interne. Or les personnels ont déjà été très sollicités pendant la crise. Il faudrait que cela devienne une mission à part entière.

Comment mobiliser les élus ?

Les crues récentes ont eu la vertu de leur faire prendre conscience d’un certain nombre de problèmes, mais cette prise de conscience est très diversifiée selon les élus. Il y a des phénomènes de déni, liés à la crainte d’affoler la population ou de dévaloriser l’attractivité. Un autre problème est celui des responsabilités et des périmètres, de la multiplicité des intervenants qui peut produire un déficit de définition des choses et de communication. Il faut que tous les acteurs se coordonnent et communiquent, échangent très vite des infos, car maintenant avec les réseaux sociaux, on peut se retrouver à gérer des fakes news pendant l’inondation.

Que pensez-vous du dispositif Episeine ? Y aurait-il des coopérations possibles ?

Je trouve cela intéressant qu’il y ait un lieu où échanger des pratiques, et donc apprendre. Tout ce qui peut offrir un lieu commun, un temps partagé est précieux. La mutualisation est aussi une piste intéressante, afin de ne pas  refaire ce qui existe déjà…. partager les réussites, mais aussi les échecs. Apprendre, se remettre en question, confronter ses idées et ses pratiques... car on se sclérose très rapidement. Il est important également d’avoir un discours commun. Il faut communiquer de manière concertée.

Commet procéder pour mutualiser les outils des différents acteurs ?

Je ne crois pas à une mutualisation généralisée des outils, chacun voudra mettre sa marque et garder son identité. On ne peut pas échapper à une forme de « chauvinisme des structures ». L’important c’est la mutualisation des idées. Il faut éviter une cacophonie du sens, avoir un langage et des messages communs. J’ai l’impression que depuis 5 / 6 ans, cela commence à se structurer, à se caler un peu, mais il y a encore du travail.

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À ce jour, le lien entre changement climatique et augmentation des crues sur le bassin de la Seine n'est pas avéré. En revanche, le changement climatique aura un impact sur la fréquence et la sévérité des sécheresses. On vous explique pourquoi.
Lac réservoir en période d'étiage © Delphine Bizouard

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Les enjeux associés à la ressource en eau : prélèvements et qualité de l’eau

Le bassin-versant de la Seine à Paris, d’une superficie de 43 800 km², est caractérisé par une forte tension sur la ressource en eau. Les besoins pour satisfaire les prélèvements d’eau sont considérables.

  • 70% de l’alimentation en eau potable de la région parisienne (plus de 6.5 millions de personnes) provient directement de prélèvements dans les grandes rivières ;
  • une centrale nucléaire (Nogent-sur-Seine) et une centrale thermique (Porcheville) utilisent l’eau de la Seine pour leur refroidissement ;
  • de nombreux industriels utilisent l’eau des grandes rivières pour assurer le refroidissement de leurs installations et la dilution de leurs rejets ;
  • maintien d’un niveau suffisant pour alimenter les canaux et assurer la navigation ;
  • enjeu pour la qualité des milieux :
    • assurer la dilution des rejets ;
    • éviter les tensions sur la température de l’eau,
    • éviter les conséquences de l’augmentation de la température de l’eau sur la vie piscicole.

Ces prélèvements dans les eaux de surface représentent plus de 2 milliards de m3 chaque année.

Par ailleurs, avec la présence d’une agglomération telle que la métropole parisienne, les enjeux liés à la dilution des effluents des stations d’épuration représentent un enjeu important pour la qualité des eaux et le respect de la Directive cadre sur l’eau. Les enjeux de navigation sont également majeurs, pour le loisir fluvial comme pour le transport du fret, principalement sur le secteur à grand gabarit situé en aval de Bray-sur-Seine. Enfin, les activités de tourisme et celles liées à l’agriculture, qui toutes deux ont surtout besoin d’eau pendant les périodes estivales nécessitent aussi des débits minimums en rivière.

Quels effets attendus du changement climatique sur le bassin de la Seine ?

Les divers projets de recherche, qu’ils soient internationaux avec le GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), ou français avec les projets de recherche RExHYSS, EXPLORE 70 ou CLIMAWARE qui ont modélisé l’effet du changement climatique sur le bassin de la Seine, confirment l’augmentation future de la fréquence et de la sévérité des étiages.

Les projections du climat futur permettent de caractériser les incidences prévisibles du changement climatique à l’horizon 2050 à 2100 :

  • Augmentation de la température de l’air de 2 à 3°C, et de l’évapotranspiration ;
  • Diminution des pluies estivales, avec pour conséquence :
    • Diminution des débits d’étiages (débit faible en été) de l’ordre de 40 % et jusqu’à 60 % localement ;
    • Rabattement des niveaux de nappe (jusqu’à moins 10 mètres localement) ;
    • Augmentation de la température de l’eau.

Une tension accrue pour les usages de l’eau et l’environnement

Ces effets attendus du changement climatique sur l’augmentation probable de la fréquence et de l’amplitude des périodes de sécheresse hydrologique, dans un bassin où les ressources en eau sont déjà fortement mobilisées, risquent de se traduire par des tensions accrues sur les usages multiples de l’eau et constitue un défi sociétal majeur dans tous les domaines : environnemental, économique, social, culturel, sanitaire, etc.

Actions de l’EPTB Seine Grands Lacs pour anticiper ces changements

Dans ce contexte, l’EPTB a lancé une étude destinée à caractériser et si possible quantifier le risque d’étiages sévères, y compris dans l’optique du changement climatique global, ainsi que son impact sur la qualité environnementale des milieux et sur la vulnérabilité des activités socio-économiques liées à l’eau du bassin. L’objectif de cette approche est d’identifier des pistes d’amélioration possible de la gestion des ressources en eau sur ce territoire, via notamment des évolutions potentielles de la gestion des lacs-réservoirs.

Les résultats finaux sont attendus pour 2020.

Les courbes de gestion des volumes des lacs-réservoirs disponibles pour le soutien d’étiage sont d’ores et déjà fréquemment adaptées pour permettre d’alimenter en eau le bassin de la Seine et de ses affluents sur une période de plus en plus longue. Réglementairement prévu du 1er juillet au 1er novembre, le soutien d’étiage depuis les lacs-réservoirs a été prolongé pour la quatrième année consécutive en 2018, et a été assuré jusqu’au 4 décembre.

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A l’occasion de la 6e édition de PLOUF, événement annuel de sensibilisation des enfants au risque inondation porté par la Préfecture de Police, une version itinérante a fait son apparition en 2019.
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Le 28 janvier, près de 120 élèves d’une école parisienne ont notamment participé à un quizz animé par l'équipe Episeine, leur permettant de s’informer sur le risque inondation en Ile-de-France de manière aussi pédagogique que ludique !

Ainsi, à travers l'adaptation du jeu de société  "Crue et d'eau", les écoliers ont appréhendé cette problématique et ses conséquences à l'échelle de leur logement, de leur famille et de leur ville. Ils ont également appris les comportements à adopter avant, pendant et après l'inondation. Une remise de prix a clôturé ces ateliers et récompensé les 12 gagnants.

Ensemble, la Préfecture de Police, l’EPTB Seine Grands Lacs, le Rectorat de Paris, l’IFFORME et Veolia continuent de mobiliser leurs expertises respectives pour familiariser les jeunes franciliens au risque inondation.

Une nouvelle journée PLOUF itinérant est d'ailleurs déjà prévue le lundi 15 avril 2019 dans une école du 13e arrondissement de Paris.

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Quiz Crue et d'eau
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Si vous aussi, vous pensez qu’en cas d’inondation, les objets qui vous seront le plus utile sont votre maillot de bain et vos lunettes de plongée, faites le test !
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Une inondation est annoncée par les autorités, il faut évacuer votre logement pour plusieurs semaines : que faut-il emporter prioritairement avec vous ?

 

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Vous souhaitez intégrer ce jeu à votre site internet ? C'est possible ! Il vous suffit de nous contacter directement.

Documents: 
Récapitulatif_sac-de-secours
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65 % des Franciliens pensent que le premier geste à faire en cas d’inondation de la Seine est de se mettre à l’abri en hauteur… Ce comportement n’est pourtant pas adapté. On vous explique pourquoi en vidéo.
Vidéo crue à cinétique lente

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Les crues torrentielles du Sud de la France, régulières et dévastatrices, font souvent la une de l’actualité nationale. À cette occasion, les médias rappellent les bons comportements à adopter pour éviter les accidents : se réfugier dans les étages, ne pas aller chercher ses enfants à l’école, ne pas descendre dans les parkings pour récupérer sa voiture…De nombreux Franciliens considèrent ainsi qu’en cas de crue en Ile-de-France, la situation est identique et qu’il convient d’adopter les mêmes comportements...

 

Pourtant, les crues de la Seine et de la Marne sont caractérisées par une cinétique lente, ce qui signifie que les populations ont jusqu’à 3 jours pour s’y préparer et évacuer leur logement. Cela signifie également que l’eau reste bien plus longtemps sur notre territoire et que ses effets se font ressentir sur plusieurs mois voire plusieurs années, notamment au niveau des réseaux.

 

Parce que ce phénomène n’est pas toujours simple à expliquer pour les non-experts du risque inondation, EPISEINE a réalisé pour vous une première vidéo grand public intitulée :

« Qu’est-ce qu’une crue à cinétique lente et quelles sont ses conséquences ? ».

 

N’hésitez pas à la partager auprès de votre réseau, lors de vos prochaines sessions de sensibilisation ou à nous demander le fichier MP4 pour l’intégrer à votre site web.

 

Deux nouvelles vidéos sont en cours de réalisation et vous seront transmises avant l'été 2019 !

 

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Mélanie Laleau, chargée de mission planification au SGZDS de Paris, met en avant la « valeur ajoutée » d'EPISEINE et nous explique ses attentes vis-à-vis du dispositif.
Mélanie Laleau, chargée de mission planification au sein du SGZDS de Paris

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Quelles sont les principales missions du Secrétariat général de la zone de Défense et de Sécurité de Paris face au risque inondation ?

Le Secrétariat général de la zone de défense et de sécurité de Paris, centre névralgique de la gestion des crises pour l’Ile-de-France et pour Paris en cas de crue de grande ampleur, est un acteur majeur de la gestion du risque inondation.

Au quotidien, notre rôle est de réaliser les planifications liées au risque inondation dans le cadre du dispositif ORSEC (Organisation de la Réponse de Sécurité Civile). Nous élaborons les orientations stratégiques à l’échelle de l’Île-de-France et les déclinons pour le département de Paris. En cas de crue, le préfet de Police, préfet de la Zone de défense et de sécurité, est responsable de la gestion de la crise en Île-de-France. Sous sa responsabilité, nous sommes l’interface entre le niveau départemental et national ; nous faisons la synthèse des informations relatives à la situation des départements et la transmettons au centre de crise national. Par ailleurs, nous assurons la coordination des actions et des acteurs (par exemple les opérateurs de réseaux) et répartissons les renforts en fonction des besoins des départements de l’Ile-de-France : moyens matériels et moyens humains.

Quel est votre rôle au sein de cette organisation ?

Je travaille au sein du bureau planification, qui est notamment en charge de préparer la gestion des crues. Nous menons également des actions conjointes, avec la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE) par exemple, pour la mise en oeuvre de la Stratégie locale de gestion du risque inondation de la Métropole francilienne, qui couvre la préparation à la crise, les actions à mener pendant la crue, la gestion du retour à la normale, etc. Nous menons également une action forte visant à réduire la vulnérabilité des réseaux structurants. La zone de défense et de sécurité agglomère les données de vulnérabilité des opérateurs, des administrations ou encore des établissements de santé pour évaluer les principaux impacts et faciliter l’anticipation.

Quels sont selon-vous les principales difficultés liées à la construction de la culture du risque inondation en Ile-de-France ?

D’abord, l’absence de mémoire du risque. Les crues de 2016 et 2018 ont certes rappelé que le risque existait, mais il ne restera durablement que dans la mémoire des franciliens directement impactés. Par ailleurs, du fait de la méconnaissance du risque, les franciliens associent ces deux crues à une crue majeure de la Seine. Or, elles étaient certes importantes mais pas majeures. De plus, le déroulement d’une crue majeure est un processus très complexe, avec beaucoup d’effets indirects, difficiles à expliquer. Enfin, il est difficile de sensibiliser et d’intéresser la population à un risque dont on ne peut prévoir la survenue.

En quoi le dispositif EPISEINE est-il utile / indispensable à la diffusion de cette culture sur le territoire ?

C’est un dispositif très intéressant, car il va fédérer de nombreux acteurs et parties prenantes, qui peuvent témoigner, échanger de bonnes pratiques, débattre… dans un cadre unique. Actuellement, les informations disponibles peuvent être difficiles à obtenir, en raison de l’absence de centralisation. Ainsi, avec EPISEINE, tout le monde pourra accéder simplement aux documents (tels que les PPRI, des guides de bonne pratique, les cartes d’inondations, …). C’est donc un vrai plus d’avoir une plateforme unique qui diffuse une information homogène et vérifiée.

Qu'en attendez-vous ?

De relayer nos messages, ce qui est l’une de nos préoccupations. EPISEINE est un bon vecteur pour diffuser les messages de l’Etat, atteindre les bonnes cibles et les sensibiliser. Il est important d’avoir des relais certifiés en cas de crise, qui soient des références dans le domaine. Par ailleurs, les informations transmises par EPISEINE sont approuvées et validées par les partenaires, dont le Secrétariat général de la zone de défense et de sécurité. Nous avons la garantie de la diffusion d’une information pertinente.

Quelle place pour le Secrétariat général de la Zone de Défense et de Sécurité de Paris dans EPISEINE ?

En tant que zone de défense et de sécurité, nous avons un rôle important dans la gestion du risque inondation, notamment dans la préparation et la gestion de crise. Il est donc de notre responsabilité d’appuyer cette démarche et d’y apporter la « labellisation » de l’État, car elle présente une vraie valeur ajoutée pour nous. Par ailleurs, le dispositif EPISEINE favorise l’implication des acteurs et parties prenantes de la gestion des inondations et crée une dynamique.

Maintenant il faut élargir ce mouvement, aux entreprises, aux collectivités locales, auprès de la population… élargir le cercle des acteurs du risque inondation. Et c’est plus facile quand les acteurs échangent et collaborent entre eux dans le cadre d’un dispositif fédérateur. Cela peut permettre de créer un mouvement, un « effet domino » positif de la sensibilisation.
 

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Comprendre pour agir à l’échelle individuelle : le point sur les dispositifs existants et sur les démarches à entreprendre.
Les veilleurs de crue © La bobine 2016

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Aspect réglementaire et application concrète

Depuis la loi de 2004, les individus sont censés être les premiers acteurs de leur sécurité face au risque. Or, force est de constater que cette disposition réglementaire peine encore à être appliquée aujourd’hui. D’une part, la majorité d’entre nous ignore cette responsabilisation, considérant que la mise en sécurité des personnes relève avant tout des autorités, à travers les services de secours et/ou de sécurité civile. D’autre part, les populations ne voient pas comment elles pourraient agir en cas d’inondation : si le phénomène est intelligible et connu de tous et toutes (chacun voit ce qu’est une inondation), il est difficile de savoir quoi faire, quand agir et comment s’y prendre quand on y fait face en temps réel.

Où trouver l'information adaptée à l'individu ?

La première démarche pour faire face à une inondation consiste à s’informer sur les risques encourus afin de prendre conscience de leur existence, quel que soit le territoire concerné. À titre d’exemple, on peut rappeler que le risque d’inondation concerne pas moins de 27 000 communes françaises. Cette connaissance est accessible auprès des mairies (à travers le Plan de Prévention du Risque PPR, ou le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs Dicrim), auprès des notaires ou des agences immobilières (à travers le fichier Information Acquéreur Locataire), ou sur différents sites internet (à travers la plateforme GéoRisques du Ministère de l’Environnement par exemple). Elle est également véhiculée de façon indirecte par l’école (à travers le Plan Particulier de Mise en Sûreté PPMS) ou par des acteurs de différente nature (des syndicats de rivière comme EPISEINE).

Un aperçu de dispositifs sur le risque inondation

Des dispositifs artistiques, ludiques ou co-construit permettent aussi depuis plusieurs années de présenter le risque d’inondation de façon plus poétique ou plus collective, indépendamment de l’âge ou du niveau de connaissance des publics visés. Les habitant.e.s peuvent d’ailleurs s’impliquer de manière plus active, à travers les Réserves Communales de Sécurité Civile - quand elles existent – les associations de protection civile, de radios amateurs ou les réseaux de veilleurs.

Les veilleurs de crue © La bobine 2016

Les veilleurs de crue

© La bobine 2016

Ces diverses formes associatives permettent de se familiariser avec le sujet et de s’initier aux gestes qui sauvent, mais également de créer des communautés locales qui constitueront des relais efficaces entre les autorités et les résident.e.s. L’implication concrète des citoyen.ne.s à la gestion des risques s’illustre à travers le succès et la reconnaissance de la communauté VISOV depuis 2012. Ce réseau, organisé sur les réseaux sociaux numériques (Facebook, Twitter, etc.), permet à tout un chacun d’apporter sa contribution aux services de l’État, en identifiant des informations pertinentes, en les vérifiant et en échangeant avec son propre réseau. Ces bénévoles qui œuvrent à leur échelle se sont rendus tellement indispensables que désormais la plupart des Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS) font appel à leurs compétences en cas d’inondation, voire en cas de crises majeures de façon plus générale.

Quelles perspectives ?

Les citoyen.ne.s ont donc bien un rôle à jouer dans la problématique du risque inondation, notamment en amont, dans le cycle de la prévention, et pas seulement en constituant des associations de sinistré.e.s. Les formes pertinentes d’organisation restent à développer, à inventer en lien avec le territoire concerné et la plupart des dispositifs existants ont été initiés par les services de l’État et peinent à se stabiliser dans le temps. Mais loin d’être décourageants, ces résultats montrent qu’il existe des possibilités inexploitées, que les individus peuvent agir à leur niveau, même de manière modeste, afin de contribuer à une meilleure résilience face aux risques auxquels ils sont confrontés sur leur territoire.

« Dans un monde instable, mutant, fondé sur la vitesse et l’information, les maillages de proximité sont non seulement indispensables à la vie du système, mais deviennent les seuls à pouvoir encore opérer de façon pertinente », Patrick Lagadec (2009).

Sources: 
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L'essentiel à savoir concernant l'organisation de la prévention des inondations en France et sur le territoire francilien.
Carte des TRI sur le bassin Seine Normandie

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Suite aux inondations catastrophiques qui ont frappé l’Europe au cours des dernières décennies (débordements de l’Oder et de la Vistule en Pologne en 1997, débordements de la Vltava en République Tchèque en 2002, débordements du Rhône en 2003 en France, etc.), la Commission européenne  a adopté la directive 2007/60/CE, dite directive inondation.

En établissant un cadre global pour l’évaluation et la gestion des risques d’inondation, la directive vise à réduire les conséquences négatives sur la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique liées aux inondations.

Elle fixe un calendrier avec un cycle de révision tous les six ans en cohérence avec celui de la directive cadre sur l’eau. Chaque cycle se décompose en trois phases successives :

  • une phase d’évaluation des risques (Evaluation Préliminaire des Risques (EPRI)),
  • une phase de planification (Plan de Gestion du Risque Inondation (PGRI))
  • une phase d’action (Stratégie Locale de Gestion du Risque d’Inondation (SLGRI) et Programme d’Action de Prévention des Inondations (PAPI)).

La transposition de la directive inondation en droit français en 2010 a été l’opportunité d’une rénovation de la politique nationale de gestion du risque d’inondation. Elle s’accompagne désormais d’une Stratégie Nationale de Gestion du Risque d’Inondation (SNGRI), déclinée à l’échelle de chaque grand bassin hydrographique par un Plan de Gestion du Risque Inondation (PGRI).

Les Stratégies Locales de Gestion du Risque Inondation (SLGRI) viennent préciser, pour chaque Territoire à Risque Important d’inondation (TRI), des objectifs et des mesures qui seront déclinées et mises en œuvre de manière concrète au sein de Programmes d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI).

La Stratégie Nationale de Gestion des Risques d'inondation (SNGRI)

Issue d’une consultation nationale auprès du grand public, la SNGRI vise à assurer la cohérence des actions menées sur l’ensemble du territoire national. Elle s’appuie sur trois grands objectifs :

  • augmenter la sécurité des populations exposées
  • stabiliser sur le court terme, et réduire à moyen terme, le coût des dommages liés aux inondations
  • raccourcir fortement le délai de retour à la normale des territoires sinistrés.

Partant du constat que près d’un français sur 4 et un emploi sur 3 sont exposés au risque d’inondation (chiffres de l’EPRI réalisée en 2012), cette stratégie affiche l’ambition nationale de poursuivre et renforcer la mise en œuvre d’une politique de prévention des risques globale et partagée par tous les acteurs concernés. Elle est caractérisée par la volonté de renforcer l’implication des acteurs de la prévention des inondations, en coordination avec ceux de la gestion de l’eau et de l’aménagement du territoire.

Elle a été arrêtée par les ministres de l'Ecologie, de l'Intérieur, de l'Agriculture et du Logement le 7 octobre 2014.

Le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI)

Le PGRI est construit autour de quatre objectifs et de 63 dispositions s’y rapportant. Trois de ces objectifs sont issus de la SNGRI, le quatrième est transversal :

  • Objectif 1 : Réduire la vulnérabilité des territoires
  • Objectif 2 : Agir sur l’aléa pour réduire le coût des dommages
  • Objectif 3 : Raccourcir fortement le délai de retour à la normale des territoires sinistrés
  • Objectif 4 : Mobiliser tous les acteurs pour consolider les gouvernances adaptées et la culture du risque

Le PGRI a une portée juridique et s’impose dans un rapport de compatibilité aux programmes et décisions administratives prises dans le domaine de l’eau (actes de police de l’eau, contenu des schémas d’aménagement et de gestion des eaux), aux décisions relatives à la gestion du risque d’inondation (plans de prévention des risques d’inondation, programme d’actions de prévention des inondations) et aux documents d’urbanisme (Schéma directeur de la région Île-de-France, Schémas de cohérence territoriale, plans locaux d’urbanisme et cartes communales).

Le PGRI 2016-2021 du bassin Seine-Normandie a été arrêté le 7 décembre 2015 par le Préfet coordonnateur du bassin. Son application est entrée en vigueur à partir de sa date de publication au Journal Officiel, le 22 décembre 2015.

Sur notre bassin, le PGRI Seine-Normandie fixe des objectifs pour l’ensemble du territoire et des objectifs spécifiques aux 16 territoires reconnus comme à risques d’inondation jugés les plus importants (TRI). Ils concernent 376 communes qui rassemblent 70 % de la population et 72 % des emplois exposés au risque sur le bassin.

 

Carte des TRI sur le bassin Seine Normandie

Carte des TRI sur le bassin Seine Normandie

Recouvrant des enjeux d’ampleur nationale voire européenne, le TRI de la « métropole francilienne » est considéré comme le plus important en France.

Les Stratégies locales de gestion du risque d'inondation (SLGRI)

Les  SLGRI constituent le maillon le plus fin de la politique de gestion du risque d’inondation. Elles sont la déclinaison locale de la directive inondation à l’échelle des TRI.

Elles sont élaborées en association avec les parties prenantes de la gestion du risque inondation qui composent le TRI (collectivités, associations, opérateurs de réseaux, entreprises, services de l’Etat,…). Elles définissent :

  • un diagnostic partagé de l’état de la gestion du risque d’inondation à l’échelle du TRI,
  • des objectifs (en déclinaison du cadre fixé par le PGRI et la SNGRI) jugés prioritaires,
  • des mesures qui permettent d'y répondre.

Le TRI de la métropole francilienne comprend 160 communes directement soumises à l’aléa ou à des fragilités du réseau électrique causées par l’inondation, réparties sur les axes Seine, Marne et Oise, s’étendant sur les huit départements de la région Île-de-France.

 

Les communes TRI du périmètre de la SLGRI de la métropole francilienne

Les communes TRI du périmètre de la SLGRI de la métropole francilienne

Du fait de cette spécificité, et afin de permettre une homogénéité de l’action, l’État (Préfecture de Police-SGZDS/Préfecture de Région-DRIEE) pilote la SLGRI à l’échelle de ce TRI.

Néanmoins, au regard des nombreux enjeux et pour respecter le principe de subsidiarité, l’Etat a découpé le TRI en 3 Comités territoriaux et a confié leur animation à des collectivités territoriales :

  • Le Comité territorial Oise animé par le Syndicat des berges de l’Oise, appuyé par l’EPTB Entente Oise-Aisne,
  • le Comité territorial Seine-aval animé par le SMSO (Syndicat mixte d'aménagement, de gestion et d'entretien des berges de la Seine et de l'Oise),
  • le Comité territorial Seine-amont animé par l’EPTB Seine Grands Lacs.

 

Les 3 comités territoriaux du TRI de la métropole francilienne
Les 3 comités territoriaux du TRI de la métropole francilienne
 

En complément de ces 3 Comités territoriaux, l’Etat pilote et anime, à l’échelle régionale et en partenariat avec les acteurs concernés :

  • un Comité scientifique permettant de faire le lien entre les travaux des comités et de la communauté scientifique en matière de recherche sur le risque et l’amélioration de la connaissance ;
  • un Comité économique qui est d’ampleur régionale, ayant vocation à se pencher sur la question de la vulnérabilité des activités économiques, sa réduction, et l’autonomisation face au risque ;
  • plusieurs groupes de travail comprenant des acteurs plus techniques, pouvant se réunir de manière un peu plus souple, pour travailler sur des sujets tels que la conception de quartiers résilients, la gestion des déchets, l’assainissement et la gestion des établissements de santé et  médico-sociaux.
Gouvernance pour l’élaboration de la stratégie locale du TRI « métropole francilienne »

 

 

L’animateur de chaque Comité territorial siège dans les instances au niveau régional et s’assure que les enjeux locaux exprimés dans le cadre des réunions du Comité territorial soient bien pris en compte. Dans le même esprit, les résultats des travaux d’ampleur régionale sont également relayés dans les instances locales.

La SLGRI de la métropole francilienne a été approuvée le 22 décembre 2016, pour une période de 6 ans. Contrairement au PGRI, la SLGRI n’a pas de portée juridique.

Les Programmes d’Actions de prévention des Inondations

Les SLGRI ont vocation à se concrétiser dans le cadre de PAPI. Outil de contractualisation entre les collectivités territoriales et l’État, chaque PAPI doit répondre à un cahier des charges spécifique pour être labellisé par l’Etat. Les PAPI sont constitués d’un certain nombre d’actions qui doivent être cohérentes à l’échelle du bassin de risque et équilibrées entre les 7 axes suivants :

  •  amélioration de la connaissance et de la conscience du risque,
  • surveillance, prévision des crues et des inondations,
  • alerte et gestion de crise,
  • prise en compte du risque d’inondation dans l’urbanisme,
  • réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens,
  • ralentissement des écoulements,
  • gestion des ouvrages de protection hydrauliques.

Les actions sont portées par des maîtres d’ouvrages (syndicats, communes, conseils départementaux, EPTB, etc.) qui se sont engagés officiellement dans ce dispositif et qui peuvent, suite à la labellisation du programme, solliciter des subventions auprès de différents organismes (dont le Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs (FPRNM) aussi appelé « fonds Barnier », ), les Régions, le Fond européen de développement régional (FEDER), etc.) pour obtenir des co-financements et ainsi faciliter la mise en œuvre de leurs actions.

Il existe deux types de PAPI :

  • Le PAPI d’intention s’adresse au porteur qui doit d’abord mener des études, réfléchir à la gouvernance à mettre en place, déterminer les actions à mettre en œuvre…
  • Le PAPI complet s’adresse au porteur qui dispose d’une connaissance suffisante du territoire. Il dispose donc déjà d’un diagnostic étoffé ainsi que d’une stratégie déclinée en programme d’actions. Il peut néanmoins avoir un besoin de quelques études complémentaires qui seront inclues dans le PAPI complet.
Articulation entre les différents dispositifs PGRI/SLGRI/PAPI
Articulation entre les différents dispositifs PGRI/SLGRI/PAPI