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La reconstruction post-inondation des réseaux critiques : sujet d'une thèse qui a débuté en avril 2018.
Schéma Cycle de gestion des risques adapté d'après plusieurs auteurs

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La gestion des risques naturels en général, et celle des inondations en particulier, est souvent schématisée par une boucle itérative, appelée cycle de gestion du risque inondation. Dans cette boucle on peut distinguer principalement deux temps : la phase pré-catastrophe et la phase post-catastrophe qui sont marquées par l’avènement d’un choc représenté par l’inondation.

Schéma Cycle de gestion des risques adapté d'après plusieurs auteurs
Cycle de gestion des risques adapté d'après plusieurs auteurs
 
 

La quasi-totalité des documents administratifs et des stratégies déployées pour la gestion du risque inondation ne s’intéressent en général qu’à la pré-catastrophe (PLU, PLUI, SCOT, PPRI…) et à la gestion de crise (PCS, dispositif ORSEC…) qui sont largement médiatisées. La phase post-catastrophe reste, quant à elle, peu choisie comme porte d’entrée et d’étude (Chance et Noury, 2011) pour améliorer durablement la résilience du territoire sinistré.

Toutefois, force est de constater que la phase post-catastrophe pourrait être une fenêtre d’opportunité pour repenser territoires et sociétés dans une optique plus résiliente et de réduction de la vulnérabilité. En effet, cette phase semble jouir d’une concomitance de facteurs favorables au changement et qui pourraient jouer le rôle de catalyseurs pour enclencher de nouvelles dynamiques urbaines, comme la réactivation de la mémoire du risque, le décloisonnement entre les différents acteurs qui commencent à travailler en étroite collaboration ainsi que la mobilisation de fonds monétaires exceptionnels pour la reconstruction.

Crue juin 2016 : gestion des déchets post inondation
 
 

C’est dans cette optique que l’action 1.1.17 du PAPI de la Seine et de la Marne franciliennes s’est donnée comme objectif de réaliser une thèse sur la reconstruction post-inondation des réseaux critiques pour identifier les leviers nécessaires à mettre en place afin de reconstruire de manière plus résilientes et moins vulnérables les réseaux structurants du territoires franciliens, ou ce qu’on peut appeler par le Build Back Better. Cette action vient en réponse au Plan de Gestion Des Risques Inondations (PGRI) et à la Stratégie Locale de Gestion du Risque Inondation (SLGRI) qui préconisent de « stabiliser à court terme, et réduire à moyen terme, le coût des dommages liés à l’inondation » ainsi que de « raccourcir fortement le délai de retour à la normale des territoires sinistrés ».

Cette thèse, commencée le 16 avril 2018, se donne comme objectifs de traiter les axes suivants :

  • Caractériser la fenêtre d'opportunité que constitue la reconstruction post-inondation pour l'amélioration de la résilience des territoires sinistrés ;
  • Préciser les impacts économiques et techniques prévisibles d'une crue majeure de la Seine et de ses affluents pour les infrastructures réseaux parisiennes et le coût nécessaire pour leurs reconstructions ;
  • Proposer un référentiel pour la reconstruction post-inondation, sous la forme d'un outil d'aide la décision multicritères (centré sur IDF mais a priori destiné à être transposable).

 

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Pour tout savoir sur ce qui est couvert ou non par le régime « catastrophe naturelle » et quelles sont les modalités pratiques du remboursement de vos biens :

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L’Ile-de-France a connu deux crues importantes : celle de juin 2016 et celle de janvier 2018.
La crue de juin 2016, par sa rapidité et du fait de la période de l'année où elle est survenue (au printemps), a beaucoup surpris. Le mois de mai 2016 a été le plus arrosé depuis 1960, ce qui a saturé les sols en eau. Sur la Seine, cette crue est rare pour la saison, mais elle n’a pas été d’une ampleur exceptionnelle : elle a atteint 6,10 m à l’échelle d’Austerlitz contre 7.32m en 1924 et 8,62 m en 1910.

Par contre, cette crue a bien été exceptionnelle sur un affluent de la Seine appelé le Loing. À Nemours par exemple, les niveaux atteints en 2016 (4,60 mètres) ont même été bien supérieurs à la crue centennale de janvier 1910 (4.25 mètres).

Le bassin de la Seine et ses affluents
Le bassin de la Seine et ses affluents
 

 

En 2018, la crue de la Seine a été plus importante que celle de 2016, mais sa hauteur a été réduite d’environ 65 cm à Paris Austerlitz (et 75cm à Gournay sur Marne sur la Marne) grâce au stockage d’une grande quantité d’eau par les 4 lacs réservoirs situés en amont du bassin.

: localisation des 4 lacs-réservoirs de l’EPTB Seine Grands Lacs et du projet de la Bassée
Localisation des 4 lacs-réservoirs de l’EPTB Seine Grands Lacs et du projet de la Bassée
 

 

Comme ce fut le cas par le passé, la Seine pourra donc connaître à l'avenir des crues plus importantes que celles de 2016 et 2018.

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Habiter en étage ou dans les hauteurs donne le sentiment d’être protégé-e de l’eau et donc de l’inondation. Et, effectivement, si vous habitez au 3ème, 5ème ou 12ème étage ou sur la butte Montmartre, vous n’aurez jamais directement les pieds dans l’eau.
En revanche, quel que soit l’étage où vous habitez et même si votre logement se situe à plusieurs kilomètres du fleuve, vous serez potentiellement touché par les effets de l’inondation :

  • Dans votre logement, vous pourrez subir des coupures d’électricité, d’eau potable, de chauffage, de gaz ou d’assainissement pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
  • Vous pourrez également avoir des difficultés à vous déplacer en voiture (de nombreuses routes seront coupées, la plupart des ponts parisiens seront impraticables) ou en transports en commun (les réseaux de métro, de RER et de train sont particulièrement vulnérables), comme à vous approvisionner.
  • Enfin, même si vous n’habitez pas en zone inondable, votre lieu de travail, l’école de vos enfants ou la maison de retraite de vos parents le sont peut-être…
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Pour les crues rapides, typiques du Sud de la France, il est effectivement conseillé de ne pas aller chercher ses enfants à l’école. L’eau peut monter en quelques minutes seulement et les parents peuvent se mettre en danger en voulant aller récupérer leurs enfants à pied ou en voiture.


Sur notre territoire en revanche, les crues de la Seine et de la Marne sont beaucoup plus progressives : leur pic n’est atteint qu’au bout de plusieurs jours. Les établissements scolaires seront donc fermés bien avant d’être inondés – et les parents en seront avertis 1 ou 2 jours avant.

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On confond souvent les conduites à tenir en cas d’inondation ici, en Ile-de-France, avec ce qu’il faut faire dans le Sud de la France. Il s’agit pourtant de deux situations très différentes.

  • Dans le Sud de la France, le département de l’Hérault par exemple, une inondation est un phénomène brutal : le niveau de l’eau monte en quelques dizaines de minutes parfois, laissant peu de temps aux habitants pour évacuer leurs maisons. Mais une fois le pic de la crue atteint, l’eau redescend très rapidement. La crue et la décrue peuvent intervenir dans la même journée, il faut donc réagir très vite et se mettre en sécurité dans les étages.
  • Sur notre territoire, les crues de la Seine et de la Marne sont au contraire beaucoup plus progressives : l’eau monte plus doucement (1,5 mètre par jour maximum en général), mais elle redescend aussi très lentement. Pendant la crue de 1910 par exemple, le territoire est resté inondé pendant plus de deux mois !
La durée des crues : l'exemple de 1910
La durée des crues : l'exemple de 1910
 

 

Cette cinétique lente fait qu’il y a très peu de risques qu'une personne soit emportée par l'eau directement. En toute logique, il ne sert donc à rien de monter se réfugier dans les étages.

Vous serez averti-e de la montée des eaux entre 24 et 72h à l’avance. Il faudra en revanche vous préparer à évacuer votre logement pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

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L’EPTB Seine Grands Lacs, à travers le dispositif EPISEINE souhaite défendre et si possible promouvoir des initiatives artistiques originales, décalées, novatrices… permettant de sensibiliser par des moyens ludiques et créatifs.
Exposition objets flottants Rhones ©AFP

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Une communication trop institutionnelle peut manquer sa cible - en particulier dans le domaine du risque inondation, thématique méconnue et potentiellement anxiogène. L’EPTB Seine Grands Lacs, à travers le dispositif EPISEINE souhaite défendre et si possible promouvoir des initiatives artistiques originales, décalées, novatrices… permettant de sensibiliser par des moyens ludiques et créatifs.

Les initiatives pourront être plastiques, visuelles ou même sonores… s’appuyer sur du spectacle vivant (mime, théâtre, danse…), des installations d’outils numériques, temporaires ou non, dans l’espace public, des performances associant les populations… L’objectif est de fédérer à travers un événement, et de toucher des publics nouveaux, au-delà des cercles habituels de diffusion de la sensibilisation.

Le biais du spectacle artistique permet de réduire les phénomènes de déni et d’évitement qui peuvent entraver la sensibilisation au risque. Par ailleurs, le caractère artistique ou inattendu suscite souvent l’intérêt des médias, créant du buzz, voire de la viralité, pour enclencher ainsi un cercle vertueux d’intérêt pour la problématique.

La réussite de ce genre d’opération nécessite de partir du vécu des habitants, par une approche territorialisée et co-construite avec des acteurs locaux. Les collectivités territoriales et acteurs qui seraient intéressés pour monter de telles initiatives ou qui ont déjà organisé des projets de ce type peuvent prendre l’attache de l’équipe EPISEINE. Le montage de ce genre de projet peut faire l’objet d’actions pilotes et de soutiens techniques concernant les messages de sensibilisation. N’hésitez pas à nous contacter pour nous faire part de vos retours d’expériences sur ces modes de communication.