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Utiliser l’humour pour sensibiliser les populations au risque d’inondation : les Canadiens l’ont fait et c’est plutôt réussi !
Vidéo têtes à claques inondation Canada

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Il est souvent reproché aux acteurs chargés de la sensibilisation de communiquer de manière trop anxiogène, ce qui peut provoquer des stratégies d’évitement ou déni de la part des populations. Les Canadiens misent sur l’humour pour faire passer leurs messages et on trouve ça très réussi.

L’équipe EPISEINE a donc décidé de partager ces deux vidéos des « Têtes à claques » avec vous.

Enjoy !

Et n’hésitez pas à nous donner votre avis sur la question en likant cet article ou en rédigeant un petit commentaire.

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Le 16 juin 2018, le Département a organisé une balade urbaine visant à sensibiliser les habitants du Val-de-Marne aux risques d’inondation sur ce territoire.
Balade urbaine - Val-de-marne - 16 juin 2018

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Tout au long d’un parcours le long de la Marne, le public a pu appréhender la vulnérabilité du territoire (habitat, réseaux d’électricité, de transport, etc.) face aux inondations, les dispositifs de protection existants (murettes anti-crues, station de pompage, vanne-secteur, etc.) et identifier l’action de chaque acteur engagé pour la protection des populations et des ouvrages (Département, Villes, etc.).   

La commune de Joinville-le-Pont est également intervenue pour témoigner des impacts de la crue de janvier-février 2018 sur l’île Fanac et sur d’autres secteurs, ainsi que pour présenter les actions menées en temps de crise.

Une vingtaine de personnes était présente à la balade. Les échanges et questionnements ont été riches, témoignant d’une prise de conscience de plus en plus importante par les habitants de zone inondable. Cette balade s’inscrivait dans le cycle « Eau et débordements » de l’Université Populaire de l’Eau et du Développement Durable (UPEDD), organisé par le Département du Val-de-Marne.

Un article a été publié par le Parisien sur cet évènement :  http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/val-de-marne-la-lutte-contre-les-prochaines-crues-commence-maintenant-17-06-2018-7777680.php

Il s’agissait de la troisième balade organisée par le Département sur la thématique des inondations. Deux autres avaient été conduites par le passé, l’une à Vitry-sur-Seine en octobre 2017 (en partenariat avec l’EPTB Seine Grands Lacs et la commune de Vitry-sur-Seine), l’autre à Ablon-sur-Seine / Villeneuve-Saint-Georges /Villeneuve-le-Roi en mars 2017 (en partenariat avec l’association Nature et Société).

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En région Île-de-France, comme sur d’autres territoires, le réseau SNCF est vulnérable au risque d’inondation.
RER C fermé à cause de la crue ©LeParisien - Matthieu De Martignac

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Un réseau francilien très vulnérable

Le réseau ferré s’est développé historiquement le long des cours d’eau, ces zones présentant des terrains plats permettant de faciliter la construction des voies de chemin de fer.

La région Île-de-France constitue le point de rencontre d’importants cours d’eau (la Seine, la Marne, l’Oise, etc.) et présente un réseau extrêmement dense (6200 trains circulent sur un réseau de 12 080km de voies et 3 millions de Franciliens empruntent chaque jour les 14 lignes SNCF).

Un plan d’actions pour limiter les dégâts

Pour limiter les dégâts potentiels causés par les inondations de la Seine et de ses affluents, la SNCF s’est dotée de plans de continuité d’activité appliqués progressivement en fonction de la montée du niveau des eaux (veille renforcée, mobilisation d’agents, fermeture de bouches d’aération, mise en place de batardeaux, arrêt de la circulation, déplacement d’infrastructures, etc.).

Ces plans d’actions ont deux objectifs principaux :

  • assurer la sécurité des personnes et permettre autant que possible la poursuite de l’exploitation ;
  • protéger le réseau et ses infrastructures pour une reprise plus rapide de son activité après la décrue.

La fermeture du RER C lors des crues de la Seine

Le RER C traverse Paris en longeant la Seine. La ligne se situe au niveau du fleuve ce qui la rend très vulnérable à la montée des eaux et à la remontée de nappe.

Dès que la Seine atteint 5 mètres à l’échelle de Paris Austerlitz, SNCF Réseau ferme les bouches d’aération du tunnel et se voit dans l’obligation d’arrêter la circulation du tronçon central du RER C.

Les raisons de la fermeture du RER C ©SNCF
Les raisons de la fermeture du RER C ©SNCF
 

 

En 2016 comme en 2018, le niveau de la Seine ayant dépassé les 5 mètres à Paris Austerlitz, le tronçon central du RER C a été fermé.

Les équipes de la SNCF étaient pleinement mobilisées.

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La modélisation hydraulique est une notion technique pas toujours facile à comprendre ni à expliquer. Cet article vous aide à y voir plus clair.
Illustration du maillage utilisé pour la modélisation

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Qu’est-ce qu’un modèle hydraulique ?

Création d’une représentation simplifiée sur ordinateur de la rivière et de la topographie des zones environnantes, les modèles représentent aussi de manière simplifiée les différents ouvrages présents dans la rivière comme les ponts et les barrages de navigation.

Aujourd’hui les modèles hydrauliques deviennent de plus en plus précis mais ne permettent pas encore d’avoir une représentation exacte de la situation naturelle.

Quel est l’objectif d’un modèle hydraulique ?

L’objectif est de pouvoir simuler un événement naturel comme une inondation afin d’en évaluer les effets, principalement pour identifier les zones qui seront inondées. En règle générale, le modèle hydraulique permet d’évaluer :

  • la hauteur d’eau atteinte à différents endroits du modèle ;
  • les vitesses d’écoulement qui seront plus ou moins rapides en fonction de l’endroit où l’on se trouve (sur une zone urbanisée ou sur une zone plus végétale).

À quelles fins peut-on utiliser un modèle hydraulique ?

Ces logiciels peuvent avoir plusieurs utilisations en fonction des personnes qui les mobilisent :

  • cartographier des zones inondables pour des événements donnés, comme par exemple pour créer des Plans de Prévention des Risques Inondations (PPRI) obligatoires pour les communes en zone de risque,
Les zones inondables à Paris et dans le 92 - modèle à "casiers"
Les zones inondables à Paris et dans les Hauts-de-Seine cartographiées grâce au modèle Seine sur le logiciel Hydrariv (modélisation à casiers)
 
  • évaluer l’effet d’un aménagement sur la rivière et les zones environnantes comme pour un projet de construction d’un pont.

À titre d’exemple, l’EPTB Seine Grands Lacs dispose de différents modèles hydrauliques. Ils sont principalement utilisés pour évaluer l’effet de ses 4 lacs-réservoirs pendant et après les crues et pour améliorer les règles de gestion de ces lacs. L’EPTB dispose d’un catalogue d’événements de crues que le bassin a connu depuis la crue de janvier 1910.

Un nouveau modèle hydraulique en cours de conception

Dans le cadre du PAPI de la Seine et de la Marne franciliennes, l’EPTB Seine Grands Lacs, en partenariat avec l’ État, développe un nouveau modèle hydraulique s’appuyant sur :

  • les dernières données topographiques disponibles (le Modèle Numérique de Terrain ou MNT) ;
  • des techniques de modélisation récentes.

L’objectif est de disposer d’un modèle plus précis que les outils existants. La modélisation précédente était dite à "casiers" c'est-à-dire qu’une zone (par exemple un quartier) était représenté par un seul élément hydraulique. Dorénavant, ces casiers seront découpés en un ensemble d’éléments géométriques appelés "mailles", ce qui permettra de réaliser des cartographies plus précises des zones inondables en Île-de-France.

Illustration du maillage utilisé pour la modélisation
Illustration du nouveau maillage utilisé pour la modélisation
 

 

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La mémoire des traumatismes passés s’impose aujourd’hui comme un élément majeur de la capacité à pouvoir faire face à des situations catastrophiques nouvelles et potentiellement traumatiques.
Extrait vidéo témoignage

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Cette mémoire est bien entendu individuelle et familiale, mais aussi sociale. Elle s’appuie sur des inscriptions dans les espaces physiques, comme des repères de crue visibles et bien informés qui sont autant de témoins silencieux et pérennes des catastrophes du passé, mais aussi sur les commémorations locales et les espaces dédiés sur Internet.

Les trois composantes de la mémoire à l’épreuve du traumatisme

La dynamique d’un traumatisme et de ses suites est maintenant bien connue. Elle implique quatre temps :

  • Le premier est le sentiment de submersion par l’expérience catastrophique et la perte des repères.
  • Chez la plupart des gens, il s’ensuit la création d’une organisation psychique défensive qui leur permet de continuer à fonctionner efficacement pendant la catastrophe.
  • Mais tenir ainsi le traumatisme à l’écart de la conscience a un coût psychique élevé. C’est pourquoi ce qui a été écarté revient une fois le drame surmonté, notamment sous la forme de phénomènes de déréalisation, de dépersonnalisation voire de confusion[1]. C’est le troisième temps du traumatisme, celui de la mémoire émotionnelle qui peut avoir un impact perturbant élevé sur les proches[2].
  • Enfin, le quatrième temps du traumatisme est celui de son élaboration et de son dépassement. C’est le temps de la construction de la mémoire narrative, dans sa triple dimension individuelle, familiale et sociale, et dans ses trois composantes, sensori-affectivo-motrice, imagée et verbale[3].

Commençons par la symbolisation sur un mode sensoriel, affectif et moteur. Elle implique les mouvements du corps qui constituent la base des liens sociaux, mais aussi les gestes, les mimiques et les cris. La particularité de cette forme de symbolisation est de rester au plus proche du corps. Le sujet y est pris autant qu’il la produit.

La symbolisation imagée, elle, consiste à se donner des représentations imagées d’un événement. Il s’agit bien sûr d’images mentales, mais celles-ci sont souvent facilitées par des supports matériels, comme des photographies ou des films. L’événement est présent à travers sa représentation, qui permet de commencer à se le « figurer » tout en organisant une distance d’avec lui.

Enfin, la symbolisation verbale organise une double prise de distance par rapport à l’événement symbolisé. D’une part, le mot fait exister l’événement en son absence, comme l’image, mais d’autre part, à la différence de celle-ci, le mot est arbitraire : le mot « chaise » n’a rien à voir avec l’objet « chaise », pas plus que le mot « girafe » avec l’animal du même nom.

Après un traumatisme psychique, il existe toujours des gestes, des émotions et des attitudes en relation avec le traumatisme vécu. La symbolisation imagée est parfois absente, mais d’autres fois présente : le sujet reste habité par les images de ce qu’il a vécu. Mais ces images renouvellent son traumatisme car il n’a pas de mots pour en parler. Ce qui fonde le traumatisme, c’est en effet l’impossibilité de la symbolisation verbale : le sujet ne peut rien en dire. Et ainsi coupés de toute parole et parfois de toute image, les gestes et les émotions du traumatisme sont incompréhensibles à ses proches, et parfois traumatiques pour eux, avec des conséquences possibles sur la génération suivante[4].

Le dépassement du traumatisme grâce à la mémoire narrative

Le travail psychique de dépassement du traumatisme va donc s’organiser autour de la complémentarité des trois composantes de la symbolisation : sensori-affectivo-motrice, imagée et verbale. Les choses n’adviennent psychiquement que dans la mesure où elles reçoivent à la fois une mise en mots de leur existence et une mise en scène de leur présence, à travers les images et le corps. La symbolisation verbale « distancie » tandis que la symbolisation sensorielle, affective et motrice « instancie », et les deux sont essentielles : il faut des mots pour se souvenir, mais aussi des rites et des images pour socialiser son expérience et en faire une source de liens, donc de richesses.

Ce travail psychique est d’autant plus important qu’il a été montré qu’il est une composante essentielle de la capacité à pouvoir faire face efficacement à des catastrophes ultérieures[5]. Il s’appuie à la fois sur les mémoires individuelles, familiales et sociales[6]. La capacité de résilience, bien loin d’être un phénomène individuel défini par la capacité de surmonter un traumatisme et de se reconstruire après lui, est donc un phénomène social qui implique quatre moments successifs[7] : se préparer, résister, se reconstruire (en profitant des bouleversements qui sont survenus pour envisager un développement ultérieur mieux adapté) et enfin consolider le rétablissement en réduisant les séquelles physiques, mais aussi psychologiques. Ce quatrième moment rejoint le premier et constitue le début d’un nouveau cycle possible. Consolider les acquis du rétablissement constitue la meilleure façon de se préparer aux traumatismes ultérieurs possibles.

Se souvenir pour se préparer

Nous voyons combien la mémoire individuelle des catastrophes doit être soutenue par la mémoire collective, car c’est elle qui offre l’espace et les outils permettant à chacun de dépasser les limites de son expérience subjective. Être informé, individuellement et collectivement, permet à chacun de se préparer, et donc d’accroitre ses capacités de résilience. Mais cela lui permet aussi d’accroitre la résilience de ses proches et de l’ensemble du système technologique et humain dans lequel il est impliqué.

Grâce à la possibilité de témoigner de son histoire et d’en faire le récit, chacun découvre à la fois ce que son expérience personnelle peut apporter aux autres et ce que l’expérience des autres peut lui apporter. C’est ce qui est proposé sur le site memoiresdescatastrophes.org, la mémoire de chacun au service de la résilience de tous. Celui qui s’y rend y trouve à la fois un espace pour déposer ses souvenirs et d’autres témoignages qui peuvent l’aider dans son travail d’appropriation subjective de sa propre expérience. La mémoire collective ouverte aux témoignages évite ainsi que l’individu s’enferme dans la sidération qui empêche de penser le traumatisme passé et rend plus vulnérable au suivant. Elle contribue à créer un sentiment de sécurité basé à la fois sur une plus grande confiance de chacun dans ses propres capacités et sur le sentiment de faire partie d’un groupe solidaire[8]. Face à une nouvelle catastrophe, comme une inondation, chacun puise dans la mémoire collective les éléments nécessaires pour traiter l’évènement, le comprendre, lui donner du sens. Les comportements individuels, et surtout collectifs, sont mieux adaptés. Les résiliences individuelles et la résilience collective s’épaulent et se soutiennent mutuellement. C’est ainsi que la mémoire constitue un élément majeur de la résilience sociétale.


[1] Le DSM5 parle d’état de stress aigu et prévoit qu’il peut se prolonger entre 2 et 28 jours après l'événement traumatique.

[2] Tisseron, S. (1996), Secrets de famille, mode d’emploi, Paris, Marabout.

[3] Tisseron, S. (1985), Tintin chez le psychanalyste, Paris, Aubier.

[4] Tisseron, S. (1996), op. cit.

[5] Tisseron, S. (2007), La Résilience, Paris, PUF Que sais-je ?

[6] Et il est à ce titre d’autant plus efficace qu’il est accompagné et valorisé par les municipalités comme cela a été le cas à Cannes après la catastrophe de 2015.

[7] Tisseron, S. (2007), op. cit.

[8] Maurice Halbwachs parle des « cadres sociaux de la mémoire » comme autant de supports au cheminement du sujet aux prises avec un évènement. Il insiste sur le fait qu’elle se constitue non seulement à partir des souvenirs individuels de chacun, mais aussi d’actions et d’expériences vécues par les membres d’un même groupe

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A l’occasion de la sortie du site episeine.fr, Monsieur Valéry MOLET, Directeur Général de l’EPTB Seine Grands Lacs, répond à 5 questions.
Valéry Molet, Directeur général de l'EPTB Seine Grands Lacs

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Interview réalisée le 16 octobre 2018

Episeine.fr a été mis en ligne. Quels sont vos objectifs pour cette opération ?

C’est un outil pérenne d’information, de mobilisation, pour répondre à un enjeu de pédagogie permanente du plus grand nombre sur la thématique des inondations. Nous sortons du réseau des professionnels de l’eau, du cadre de la pure expertise, tout en luttant contre les préjugés et les idées fausses.

Nous voulons sensibiliser le grand public, les entrepreneurs, les agriculteurs, le monde politique, les institutionnels… afin qu’une connaissance experte devienne demain une connaissance du plus grand nombre.

 

Quelles furent les motivations qui ont conduit l’EPTB Seine Grands Lacs à développer ce dispositif ?  

Nous pouvons construire tous les ouvrages structurants possibles, mais cela ne résoudra que partiellement le problème, comme l’ont encore malheureusement montré les situations désolantes des communes de l’Aude dévastées le 15 octobre dernier, même si ce territoire n’est pas confronté aux mêmes évènements que l’Ile-de-France.

La pédagogie a donc un rôle très important. Il faut expliquer que les inondations du bassin de la Seine, ne sont pas une fatalité. Sinon, nous sommes face à des peurs irrationnelles.

C’est aussi donner sa juste place aux citoyens dans la prévention du risque. C’est un changement d’approche culturelle : s’ouvrir et s’appuyer sur la société civile, considérer les citoyens comme des adultes, qui ne concerne d’ailleurs pas seulement l’EPTB mais tous les grands syndicats publics.

 

Comment s’articule ce nouvel engagement avec les missions classiques de l’EPTB Seine Grands Lacs ?

Dans mon esprit, ce n’est pas une activité annexe mais une mission nouvelle à part entière, qui participe de la même logique que la gestion des ouvrages. La sensibilisation fait partie intégrante de notre travail, tout converge vers cela. Bien sûr, nous avons nos missions historiques de gestion des lacs réservoirs, mais elles ne se suffisent pas à elles-mêmes. Aujourd’hui, il ne peut pas y avoir de bonne politique sans bonne communication.

 

Comment associerez-vous les territoires et les acteurs locaux à cette opération ?

EPISEINE est un outil de communication numérique, nous devons nous projeter vers l’extérieur. Je souhaite réunir en 2019 les chambres consulaires sur les territoires, faire des séminaires dans les conseils départementaux, aller vers les élus, la population…

Nous sommes conscients du fait que l’EPTB ne pourra pas tout faire. Nous avons évolué, d’un syndicat interdépartemental à un syndicat mixte. Des EPCI nous rejoignent. L’EPTB a vocation à poursuivre sa transformation, sa modernisation et à prendre toute sa place dans les dispositifs d’informations grand public. 

 

Quelle est l’ambition de l’EPTB Seine Grands Lacs pour le dispositif EPISEINE ?

Quels sont nos critères de réussite ?  Réaliser les missions pour lesquelles nous sommes mandatés ; affirmer encore davantage la légitimité de l’EPTB ; faire prendre conscience à une partie au moins de la population que nous sommes dans une zone de risque, qu’il faut s’impliquer, mais qu’on peut le faire de manière rationnelle.

Il ne faut pas réagir par la peur mais prévenir le risque de façon intelligente. Bien sûr, nous ne sensibiliserons pas les 12 millions de Franciliens d’un coup. Nous nous sommes fixés des objectifs raisonnables dans un premier temps : sensibiliser quelques dizaines de milliers de personnes, toucher des décideurs… Des objectifs volontaristes, qui donneront une légitimité supplémentaire à notre travail.

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Vous souhaitez savoir comment vous serez indemnisé en cas d'inondation ? Dans quel délai ? Sous quelles conditions ? L'Entente Oise Aisne vous dit tout !
Nettoyage décrue Villeneuve-le-roi juin 2016

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Quelles sont les garanties ?

Bénéficier d’une indemnisation pour catastrophe naturelle nécessite :

  • la publication d’un arrêté d’état de catastrophe naturelle au Journal Officiel,
  • d’avoir souscrit une garantie "catastrophe naturelle" présente dans son contrat d’assurance habitation (obligatoire pour les locataires).

Ainsi, le versement d’une indemnité pour inondation de la part de son assurance interviendra uniquement si le dégât constaté est causé par une catastrophe naturelle officiellement déclarée.

Le délai pour déclarer le sinistre aux assureurs commence à partir de la date de publication au Journal officiel de cet arrêté et est de dix jours. L'absence de reconnaissance de catastrophe naturelle peut laisser les victimes démunies. La catastrophe naturelle peut par exemple être reconnue pour des coulées de boue mais par pour les dégâts occasionnés par le vent pendant la tempête (qui pourront alors être indemnisés au titre de sa garantie tempête).

Enfin, il faut encore retenir que, pour ce qui est des résidences secondaires ou pour tous ceux qui ne sont pas sur place au moment de la catastrophe, les délais s'appliquent à compter de la date à laquelle l'assuré prend connaissance des dégâts. Ainsi, quelqu'un qui rentre de vacances 10 jours après la catastrophe naturelle et constate qu'il y a des dégâts chez lui, dispose d’un délai qui court à compter du jour de son retour de vacances.

Comment être indemnisé ?

Il est essentiel de penser à la constitution de son dossier de demande d'indemnisation dès les premières heures. Il est bien de prendre quelques clichés de son habitation lorsque le niveau de l'eau est encore à son maximum. Le sinistré peut ensuite le compléter par d'autres clichés pris après le retrait des eaux. Pensez à conserver, dans la mesure du possible, des justificatifs (photographies, vidéos, témoignages de voisins…). Une liste complète et chiffrée de tous les objets perdus ou endommagés doit être établie. Pour les biens professionnels, il faut préparer l'attestation de propriété ou le contrat de location (pour les dommages immobiliers), un extrait du registre de commerce, les bilans et comptes de résultats des dernières années avec détails des comptes de charges et produits, le chiffre d'affaires de l'exercice en cours et des trois précédents.

Quel est le montant de la franchise ?

Une certaine somme d'argent reste toujours à la charge de l'assuré; c'est la franchise. Elle s'élève à 380 euros pour les habitations, les véhicules à moteur et autres biens à usage privé et 10 % du montant des dommages (avec un minimum de 1 140 euros) pour les biens à usage professionnel, sauf franchise supérieure prévue par le contrat. Pour les biens autres que les véhicules terrestres à moteur, en cas de sinistres répétitifs et si la commune n'est pas dotée d'un plan de prévention des risques (PPR), la franchise varie en fonction du nombre de constatations de l'état de catastrophe naturelle intervenues, pour le même risque, au cours des cinq années précédant la date de la nouvelle constatation. Elle est doublée au troisième arrêté constatant la catastrophe, triplée au quatrième et quadruplée pour les arrêtés suivants. Les sinistrés en difficulté financière peuvent demander une avance sur l’indemnisation à leurs assureurs. Ils peuvent aussi solliciter des Impôts des remises gracieuses, des dégrèvements ou des délais de paiement, voire un échéancier.

Quels sont les biens garantis ?

Les biens endommagés par les inondations qui seront indemnisés par les assureurs sont ceux indiqués dans le contrat d’assurance souscrit aux conditions du contrat : bâtiments, mobiliers, contenus de réfrigérateurs et de congélateurs, frais de pompage et de nettoyage ainsi que les dommages dus à l’humidité, etc. Par contre, les dégâts causés aux terrains, gazon, végétaux, plantations, jardins, etc. ne sont pas couverts sauf clause le prévoyant dans le contrat.

L’indemnisation des biens matériels se fait selon la valeur fixée au contrat (valeur à neuf ou valeur déduite de la vétusté).

Il est nécessaire de déposer dès que possible son véhicule endommagé chez son garagiste ou chez le garagiste agréé par sa société d'assurances, en conservant évidemment l'ensemble des justificatifs des frais engagés. Les véhicules assurés aux tiers, c’est-à-dire uniquement en responsabilité civile, ne bénéficient pas de l’assurance catastrophes naturelles.

Les frais de relogement sont-ils pris en charge ?

La garantie "catastrophes naturelles" ne couvre pas les dommages indirects tels que les frais de relogement, les dommages liés aux coupures d'électricité ou encore les jours de travail perdus. Certains contrats d’assurance prévoient toutefois de les prendre en charge en partie ou intégralement. Cette indemnité est souvent calculée sur la base du loyer annuel ou de la valeur locative du bien sinistré. De même, il arrive que certaines assurances prennent en charge les nuits d’hôtel prises par le sinistré en attendant d’être relogé.

Quels délais pour l’indemnisation ?

L'indemnisation est attribuée, sauf en cas de force majeure (par exemple, tant que la décrue n'a pas permis d'effectuer l'expertise), dans un délai de trois mois à compter de la date à laquelle le sinistré a remis à l'assureur l'état estimatif des biens et des pertes subies, soit, si elle est plus tardive, à compter de la date de publication de l'arrêté.

Si une maison actuellement en cours de construction a subi des dégâts, qui les prend en charge ? Le constructeur ou l'entrepreneur, selon le contrat de construction, sont responsables du chantier jusqu'à la réception, c'est-à-dire en général, la remise des clés. C'est à leur assureur d'intervenir. Toutefois, si le sinistré a souscrit à une multirisques habitation à la mise hors d'eau / hors d'air, il peut s’adresser à son assureur.

L’assureur demandera-t-il le passage d'un expert ?

Si les dommages sont importants, voire très importants (atteinte à la structure de la maison, perte de mobilier de grande valeur), l’assureur désignera, à ses frais, un expert professionnel qui fixera le montant des dommages en accord avec le sinistré. Ce dernier est libre de contester le montant d'indemnisation proposé par l'assureur en faisant procéder, à ses frais, à une contre-expertise. Les sinistrés en difficulté financière peuvent demander une avance sur l’indemnisation à leurs assureurs. Ils peuvent aussi solliciter des Impôts des remises gracieuses, des dégrèvements ou des délais de paiement, voire un échéancier.

 

Documents: 
Guide sur le régime Catastrophe Naturelle publié par la MRN
Fiche-assurances-habitant
Fiche-assurances-entreprise
Sources: 

Vous pouvez retrouver tous les articles rédigé par l'Entente Oise Aisne sur le site : oise-aisne.net

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Les inondations dans l’Aude coïncident avec notre campagne de sensibilisation aux risques d’inondation en Ile-de-France : EPISEINE suspend la campagne en cours, par solidarité avec les victimes et leurs proches.
Logo EPISEINE noir et blanc

Description

Ce lundi 15 octobre 2018, les inondations tragiques de l’Aude ont malheureusement coïncidé avec le lancement d’une campagne de sensibilisation aux risques d’inondation en Ile-de-France par EPISEINE. Par respect pour les victimes et leurs proches, nous l’avons bien entendu aussitôt suspendue considérant que son ton n’était pas approprié aux circonstances.

En Ile-de-France, les crues lentes de la Seine et de la Marne ne sont pas de même nature que les inondations rapides et violentes du Sud de la France.

Elles n’en sont pas moins catastrophiques par leur ampleur et leur durée, et c’est bien pour minimiser leurs conséquences qu’EPISEINE s’est fixé trois objectifs prioritaires :

  • Préparer les Franciliens à la survenue d’une crue majeure par la Seine et par la Marne,
  • Faire apprendre par le plus grand monde les comportements et les gestes qui sauvent,
  • Promouvoir la solidarité entre voisins.

Au lendemain de cet épisode dramatique, le slogan d’EPISEINE reste particulièrement d’actualité : Serez-vous prêt pour la prochaine inondation ?

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Serez-vous prêt pour la prochaine inondation ? La campagne 2018 d'EPISEINE vous aide à faire le point.
photo_principale_actu_campagne.png

Description

Pour sa première campagne de communication à destination du grand public, EPISEINE dédramatise ce thème très sérieux en misant sur l’humour.

Illustration "Quelle taille devrait avoir sa bouée si votre RER prenait un bain ?"
Illustration "Quelle taille devrait avoir sa bouée si votre RER prenait un bain ?"
 

Les grandes crues de la Seine et de ses affluents peuvent avoir un impact très fort sur les biens, les transports, la vie personnelle et professionnelle des Franciliens. Mais la plupart d’entre eux l’ignorent.

EPISEINE a donc été conçu pour les sensibiliser à ce risque, leur faire découvrir tous les bons conseils capables d’en minimiser les conséquences et leur permettre de faire vivre la solidarité entre voisins en les préparant le mieux possible à la survenue de la prochaine inondation.

Encore faut-il bien sûr qu’ils connaissent le dispositif EPISEINE…

Première du genre, principalement organisée sur Facebook et Instagram et via les réseaux de voisinage de proximité, la campagne intitulée « Serez-vous prêt pour la prochaine inondation ? » vise cet objectif. Pour y parvenir, elle utilise un vecteur inattendu pour un sujet aussi anxiogène : l’humour.

Illustration "Comment rester zen quand tout prendre l'eau ?"
Illustration "Comment rester zen quand tout prend l'eau ?"
 

Si les grandes crues sont susceptibles d’impacter directement ou indirectement tous les Franciliens, rares sont ceux en effet qui s’intéresseraient spontanément au sujet. Il fallait donc les y amener par un autre moyen…

Nous avons choisi une approche à la fois intrigante et décalée : des illustrations et des courtes vidéos un peu loufoques qui, en les sensibilisant sans en avoir l’air, les conduisent à un quizz, lequel les amène à consulter notre plateforme collaborative episeine.fr.

La campagne est soutenue par plusieurs partenaires : la Croix-Rouge française, la Mairie de Paris, le CASVP (Centre d’Action Social de la Ville de Paris), la start-up Smiile, et l’association Voisins solidaires.

Avec la notoriété à la clé pour le dispositif EPISEINE ? L’avenir nous le dira. A suivre pour les premiers résultats…

Documents: 
Kit de communication complet à diffuser
Sources: 

Pour accéder à la page dédiée à la campagne grand public, c'est ici.

Pour découvrir la campagne entreprises, c'est ici.

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La Ville de Paris s’organise et se prépare à faire face au risque d'inondation, qui bouleverserait fortement la vie quotidienne des Parisien-ne-s.
Crue de janvier-février 2018 à Paris

Description

Entre le printemps 2016 et l’hiver 2018, Paris a connu deux épisodes de crue de la Seine. Si ces deux crues respectivement de 6,10m et de 5,85m à l’échelle de Paris Austerlitz (échelle de référence pour Paris), n’ont pas été aussi conséquentes que la crue historique de 1910, dont la cote maximale du fleuve, avait atteint 8,62m à l’échelle d’Austerlitz, la capitale n’est cependant pas à l’abri d’un tel phénomène. La Ville de Paris s’organise et se prépare à faire face à ce risque majeur, qui bouleverserait fortement la vie quotidienne des Parisien-ne-s (fermeture d’équipements, arrêt de transports, coupures d’électricité …).

Paris anticipe la crue

La Ville, la Préfecture de la Région d’Ile-de-France et la Préfecture de Police de Paris travaillent avec l’ensemble des responsables des principaux gestionnaires de réseaux structurants (énergie, télécommunications, transports, déchets, eau et assainissement…) pour limiter les conséquences d’une crue majeure et assurer un retour à une situation normale le plus rapidement possible. Parallèlement, la Ville met en œuvre des plans d’actions pour adapter son fonctionnement à la crise et répondre au mieux aux besoins des Parisien-ne-s. Afin d’améliorer les dispositifs prévus, la Ville, en lien avec la Préfecture de Police et ses partenaires publics et privés, participe à des exercices de simulation d’une crue majeure de la Seine. Par ailleurs, les services de la Ville assurent, notamment entre le 1er novembre et 30 avril (période de plus haute probabilité de crue/veille), une surveillance renforcée à la fois du niveau de la Seine et des nappes en sous-sol.

Paris se protège de la crue

Pour assurer la protection des Parisien-ne-s, la Ville met en place différents dispositifs. Dès 3m, les quais bas de la Seine sont progressivement fermés à la circulation piétonne et automobile. Leur réouverture se fait progressivement dès que le niveau du fleuve le permet et après nettoiement par les services de la propreté de Paris. Afin de renforcer les parapets, protections permanentes, les services de la voirie parisienne mettent en place, dès que le niveau de la Seine excède 5m et qu’une crue majeure est prévisible, des protections amovibles tels que des batardeaux, des barrières anti-crue, des rehausses de parapet.

Montage de batardeaux par les services de la Ville de Paris
Montage de batardeaux par les services de la Ville de Paris © Ville de Paris
 

Paris sensibilise les Parisien-ne-s

La Ville de Paris développe des actions de communication visant à sensibiliser la population au risque d’inondation. De plus, le site Paris.fr rappelle les consignes de sécurité destinées à la population. Il informe les Parisien-ne-s sur les bons gestes et les bons réflexes à avoir avant, pendant et après une crue. 

Paris face à la gestion d’une crue de la Seine

Afin d’assurer une gestion coordonnée des actions à mettre en place et des décisions à prendre en période de crue, la Maire de Paris peut déclencher une cellule de crise. Cette dernière est présidée par la Maire ou son représentant et composée des élus concernés, de l’ensemble des directions, des opérateurs de réseaux, des opérateurs du fleuve. Un lien opérationnel constant est également établi avec la Préfecture de Police.

Activation de la cellule de crise de la Ville en janvier 2018
Activation de la cellule de crise de la Ville en janvier 2018 © Ville de Paris
 

 

 

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