crue d'hiver
Crue de l'Yonne
Mars
2001
Retours aux crues
icon COURS D'EAU
Essonne, Seine, Serein, Yerres, Yonne
icon INDICE DE GRAVITÉ icon

1 malchance sur 100 de se produire chaque année

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Mars - Avril 2001

Crue exceptionnelle sur le bassin de l’Yonne

 

Cours d’eau : Yonne, Cure, Cousin, Beuvron, Armançon, Brenne, Serein, Puiseaux, Yerres, Thérouanne, Sausseron, Essonne, Eure, Seine

Villes : Isle, Guillon, Tonnerre

Météorologie et hydrologie

Après un automne et un hiver bien pluvieux sur la moitié nord de la France, le mois de mars 2001 enregistre des cumuls exceptionnels sur plusieurs stations du bassin amont de la Seine. A Paris, Auxerre, et dans diverses stations de la Marne (Langres, Chaumont, Auberive, Fayl), les valeurs du mois de mars 2001 sont les plus importantes enregistrées depuis le début des observations. Sur le bassin de l’Yonne, ils sont en général 2 à 3 fois supérieurs à la normale climatologique. Les cumuls atteignent 143 mm à Auxerre, 208 mm à Château-Chinon entre le 1er et le 20 mars. Les pluies d’avril encore excédentaires maintiendront les débits élevés, et freineront d’autant le ressuyage, en particulier dans le secteur de la Bassée.

 

Les débordements concernent la plupart des cours d’eau de la Seine amont. Les sols sont saturés, les nappes au plus haut. L’intense épisode pluvieux du 13 mars provoque les débordements de nombreux cours d’eau. Certaines petites rivières réagissent fortement comme le Puiseaux (affluent du Loing), l’Yerres, la Thérouanne (affluent de la Marne) et le Sausseron (affluent de l’Oise), mais également l’Essonne et l’Eure amont. La Cure, le Cousin et l’Yonne connaissent des crues de période de retour cinquantennale, soit à peine inférieures à celle de 1955. La montée des eaux de l’Yonne dure 10 jours pour atteindre un maximum le 15 mars à Auxerre (400 m3/s) et Cézy (800 m3/s). Les phénomènes sont remarquables sur les bassins de l’Armançon et du Serein. A Paris, la Seine atteint 5,21 mètres au pont d’Austerlitz le 24 mars 2001. La poursuite des pluies contribue à maintenir un haut niveau des rivières jusqu’à fin avril.

Conséquences

Les principaux dégâts sont enregistrés sur le bassin amont de l’Yonne et ses affluents. Une centaine de maisons sont inondées et de nombreuses routes coupées. Les dégâts sont très importants le long du Serein (Isle, Guillon) et de l’Armançon (Tonnerre et ses environs). Dans la région de Chablis, les ruissellements affectent durement le vignoble.

L’Yonne à Cravant, et ruissellement à Milly en mars 2001 (EPRI, 2011)
L’Yonne à Cravant, et ruissellement à Milly en mars 2001 (EPRI, 2011)
 

Gestion

Au niveau général, on relèvera que lors des deux épisodes pluvieux du mois de mars, les grands lacs réservoir de la Seine ont permis de retenir 25% des débits amont. Fin mars, les volumes stockés atteignent ainsi 89% des capacités. Un léger délestage permet encore d’accueillir de nouvelles pluies. Mi-avril, les lacs sont remplis à 96%.

Ailleurs en France

Les mois de mars et avril 2001 sont marqués par des inondations généralisées sur une grande partie nord de la France, notamment en Normandie et en Picardie (cf. crue de la Somme). Les hauteurs atteintes par les eaux sont  très souvent supérieures aux maxima observés au cours des 30 dernières années. A noter le rôle joué localement par les nappes phréatiques dont les niveaux ont pu en certains endroits remonter de plusieurs mètres.

Sources

  1. Lang (Michel), Cœur (Denis) s. coord., Les inondations remarquables en France, inventaire 2011 pour la directive Inondations, Editions QUAE, 2014.
  2. Météo-France, Centre départemental de la Haute-Marne. Bilan des précipitations en Haute-Marne, hiver 2000-2001.
  3. Bulletin de situation hydrologique du bassin Seine-Normandie. Agence de l’eau Seine-Normandie, mai 2001.
  4. https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/le-top-5-des-crues-de-la-seine-355701.html