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L’hiver 1564-1565 fut particulièrement rigoureux et les pluies abondantes. Le dégel et la formation de barrages de glaces entrainèrent des inondations à Paris.

Les délibérations des échevins rendent compte de l’épisode en ces termes :

« (…) En ceste présente année, a esté le plus grand hyver qu'on vist il y a cent ans, car dès le lundy 18 décembre, que commença la neige, jusques au jour sainct Mathias, 23e jour de febvrier ensuivant, il n'a pas cesser de geler et neiger de telle aspreté que le pain gelloit, les peirres fendoient, mesme ceulx du Louvre qu'on avoit amenées pour le bastiment du chasteau, de sorte que par deux fois, l'une au commencement de janvier, la rivière estoit prise et gella, led jour, bien fort, mais sur le soir le temps se commença à amolir et la neige à fondre, qui a tellement augmenté la rivière de Seyne que, le jour d'huy, premier jour de mars, elle est si desbordée que elle est près du coing de la rue Jehan de l'Espine (la rue Jean de l'Epine partait de la rue de la Coutellerie et aboutissait à la Grève) devant l'Hostel de lad ville, et s'estant jusques devant le Sainct-Esprit, et y a grand danger qu'elle ne croisse bien davantage. »

De même à Troyes :

« (…) Pendant les gelées, qui durèrent près de trois mois, il tomba une si grande abondance de neige que la terre en fut couverte de la hauteur de 2 à 3 pieds (0,65 à 1 m). Lorsque le dégel arriva, les eaux crurent tellement qu’elles causèrent les plus grands ravages ; le grand pont de la Seine… fut emmené, le pavé fut enlevé et l’eau passait sur la chaussée de la hauteur de plus de 3 pieds (1 m) ; les maisons de Preize et des Tauxelles en étaient pleines et plusieurs personnes furent noyées. Cet hiver fut suivi d’une famine qui fit périr beaucoup de monde ».