1 malchance sur 100 de se produire chaque année
Février 1977
Crues généralisées sur le bassin de la Seine après la sècheresse historique de 1976.
Cours d’eau : Seine, Yonne, Yerres, Marne, Grand-Morin
Villes : Villeneuve-St-Georges, Melun
Météorologie et hydrologie
Les crues de février sont engendrées par des pluies préparatoires survenues entre le 22 et le 29 janvier, suivies d’une longue séquence de précipitations entre le 4 et le 21 février. Les cumuls les plus importants sont relevés dans le Morvan : 338,3 mm à Château-Chinon et 366,9 mm aux Settons du 22 janvier au 21 février, avec un seul jour sans précipitations pour chacune de ces deux stations.
Alors que seuls les hauts bassins réagissent aux premières pluies, les précipitations des 20 et 21 février provoquent une montée des eaux sur tout le bassin. Dans un premier temps, le Grand-Morin reste à des cotes très basses, puis monte rapidement à partir le 20 février pour atteindre son maximum à Pommeuse le lendemain (2,65 m).
La crue de la Marne et l’Yonne présente un ou deux pics au cours du mois de février. Les valeurs atteintes restent toutefois très inférieures aux crues de référence de 1910, 1924 ou 1955.
À Paris-Austerlitz, la cote de la Seine reste inférieure à 5 m (4,91 m), grâce à la fois à l’écrêtement assuré par les barrages, et au niveau très bas des nappes au moment du déclenchement de l’évènement (sécheresse exceptionnelle de 1976).
Conséquences
Quelques ouvrages de navigation sont endommagés (écluses, perrés, érosions de berges…), notamment sur l’Yonne et la Seine. Cette dernière inonde ses ports en région parisienne.
Sur la haute Seine, le port et les parkings de Villeneuve-St-Georges sont sous les eaux. D’une manière générale, dans les villes riveraines, caves et habitations en bordure de Seine sont touchées, notamment à Melun.
Sur la Marne moyenne, des débordements se produisent entre Epernay et Château Thierry sans toutefois causer d'importants dégâts aux habitations.
Gestion
Au cours de la crue de février 1977, les barrages réservoir ont stocké quelque 169 millions de mètres cube d’eau. Leur action s’est fait ressentir aussi bien à l’amont qu’à l’aval de Paris (cf. débit limité d’environ 30% à Meaux sur la Marne). À noter qu’en 1977, le barrage réservoir « Aube » n’était pas encore construit.
Sources
- La crue de février 1977. Etude hydrologique du phénomène. Ministère de l’équipement et de l’aménagement du territoire, Service Navigation de la Seine. 1977.
- Chronologie crues BV Marne.
- Fons (C.), Les crues de février 1977, La météorologie, VIe série, N°8. Mars 1977 (BNF Gallica).