Identification des zones d’expansion de crue
Contexte et objectif
Cette action a été développée dans le cadre du PAPI d’intention de l’Yerres. Il s'agit de caractériser des zones naturelles qui pourraient permettre de stocker un certain volume d’eau afin d’étaler les transferts de débit dans le temps et ainsi de limiter l’impact des crues sur le territoire de l’Yerres.
Méthodologie
Après avoir déterminé les secteurs les plus contributifs à la genèse et la propagation de la crue de l’Yerres, que sont, le bassin de la Visandre, de l’Yvron et la concomitance des apports latéraux du Bréon, de la Marsange et de l’Avon, l’étude s’est attachée à définir des champs d’expansion de crue et leur impact sur la réduction des débits et des dommages sur le territoire.
Pour ce faire, plusieurs hypothèses et objectifs de départ ont cadré la réflexion :
- La crue considérée est celle de 1999, occurrence 10-30 ans ;
- 9 secteurs les plus vulnérables ont été choisis pour apprécier les effets de la réduction des dommages ;
- l’étude vise trois objectifs de réduction : la mise hors d’eau des 9 secteurs, une réduction des dommages de 50 % et une de 30% ;
L’analyse, basée sur la modélisation de l’Yerres a présenté pour chacun de 9 secteurs vulnérables, le volume de stockage qu’il est nécessaire de mettre en place, en amont de chacun des secteurs, pour atteindre respectivement l’objectif de réduction.
Le périmètre d’étude se constituait sur l’ensemble du bassin versant de l’Yerres. Son analyse a conduit à l’identification de 48 sites potentiels, basés sur des critères de remobilisation d’anciens champs d’expansion, de zones humides, de bras secondaires et de la morphologie du terrain naturel.
Les visites de terrains, les considération de contraintes d’enjeux et le manque de données topographiques notamment sur les affluents, ont réduit le nombre de sites potentiels à 8 sites sur l’Yerres et 2 sites sur le Réveillon-Ménagerie.
Afin d’estimer les volumes de stockage réellement exploitables au droit de chaque ZEC deux hypothèses d’aménagements ont été retenues :
- une hypothèse basse basée sur des aménagements légers (arasement de berges, création de brèches, création de diguette).
- une hypothèse haute qui vise à mobiliser un volume de stockage plus important, avec des travaux plus lourds (réduction de la section de passage des ouvrages, création d’une digue en travers de la vallée). Cette hypothèse vise une surélévation du niveau d’eau dans le lit mineur de 40 cm.
Dans le but d’optimiser le stockage d’eau, il a été envisagé deux scénarios d’aménagements des zones d’expansion des crues :
- Scénarios (1) : Tous les sites sauf un sont aménagés avec l’hypothèse basse.
- Scénarios (2) : 5 sites les plus propices sont aménagés avec l’hypothèse haute et cinq avec l’hypothèse basse.
Description de l’action
Les modélisations lancées selon les deux scénarios donnent les résultats suivants :
- Volume de stockage S1= 52 000 m3
- Volume de stockage S2= 155000 m3
- Réduction du débit de pointe de 3m3/s au niveau de la rue de Paris à Villeneuve Saint Georges.
- Sur les quartiers vulnérables abaissement de 2 à 3 cm de la ligne d’eau pour S1
- Sur les quartiers vulnérables abaissement de 3 à 10 cm de la ligne d’eau pour S2
- La réduction des dommages globale est de l’ordre de 7%.
Les analyses ont permis de mettre en évidence une inadéquation importante entre les volumes de stockage finalement mobilisables (150 000 m3) et les volumes nécessaires à un écrêtement suffisant des crues au droit des principaux secteurs à enjeux (450 000-500 000m3). Ainsi, les scénarios d’aménagements de ZEC envisagés ne permettent pas d’écrêter significativement l’onde de la crue fréquente de l’Yerres et donc d’agir efficacement sur les dommages.
Moyens
Montant de l’étude : 52 500 €
Évaluation
Au regard de ces conclusions, le SyAGE a souhaité lancer un complément afin d’étudier la faisabilité d’un scénario alternatif et efficient permettant de mobiliser des volumes de stockage supérieurs. Cette étude s’inscrit dans une autre action du PAPI d’intention de l’Yerres.