Description
La gestion des risques naturels en général, et celle des inondations en particulier, est souvent schématisée par une boucle itérative, appelée cycle de gestion du risque inondation. Dans cette boucle on peut distinguer principalement deux temps : la phase pré-catastrophe et la phase post-catastrophe qui sont marquées par l’avènement d’un choc représenté par l’inondation.
La quasi-totalité des documents administratifs et des stratégies déployées pour la gestion du risque inondation ne s’intéressent en général qu’à la pré-catastrophe (PLU, PLUI, SCOT, PPRI…) et à la gestion de crise (PCS, dispositif ORSEC…) qui sont largement médiatisées. La phase post-catastrophe reste, quant à elle, peu choisie comme porte d’entrée et d’étude (Chance et Noury, 2011) pour améliorer durablement la résilience du territoire sinistré.
Toutefois, force est de constater que la phase post-catastrophe pourrait être une fenêtre d’opportunité pour repenser territoires et sociétés dans une optique plus résiliente et de réduction de la vulnérabilité. En effet, cette phase semble jouir d’une concomitance de facteurs favorables au changement et qui pourraient jouer le rôle de catalyseurs pour enclencher de nouvelles dynamiques urbaines, comme la réactivation de la mémoire du risque, le décloisonnement entre les différents acteurs qui commencent à travailler en étroite collaboration ainsi que la mobilisation de fonds monétaires exceptionnels pour la reconstruction.
C’est dans cette optique que l’action 1.1.17 du PAPI de la Seine et de la Marne franciliennes s’est donnée comme objectif de réaliser une thèse sur la reconstruction post-inondation des réseaux critiques pour identifier les leviers nécessaires à mettre en place afin de reconstruire de manière plus résilientes et moins vulnérables les réseaux structurants du territoires franciliens, ou ce qu’on peut appeler par le Build Back Better. Cette action vient en réponse au Plan de Gestion Des Risques Inondations (PGRI) et à la Stratégie Locale de Gestion du Risque Inondation (SLGRI) qui préconisent de « stabiliser à court terme, et réduire à moyen terme, le coût des dommages liés à l’inondation » ainsi que de « raccourcir fortement le délai de retour à la normale des territoires sinistrés ».
Cette thèse, commencée le 16 avril 2018, se donne comme objectifs de traiter les axes suivants :
- Caractériser la fenêtre d'opportunité que constitue la reconstruction post-inondation pour l'amélioration de la résilience des territoires sinistrés ;
- Préciser les impacts économiques et techniques prévisibles d'une crue majeure de la Seine et de ses affluents pour les infrastructures réseaux parisiennes et le coût nécessaire pour leurs reconstructions ;
- Proposer un référentiel pour la reconstruction post-inondation, sous la forme d'un outil d'aide la décision multicritères (centré sur IDF mais a priori destiné à être transposable).