Les clapets anti-retour : empêcher l’inondation de rentrer par les égouts

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Actualité
Un petit équipement qui mérite la curiosité...
schéma de fonctionnement d'un clapet anti retour

Description

Le clapet anti-retour : quel objectif ?

Pour empêcher l’intrusion de l’eau dans son logement en cas d’inondation, il est souvent indispensable d’installer un clapet anti-retour. Une protection au niveau de la voirie ne suffit pas (batardeaux, sacs de sables…).Il est indispensable parce que l’eau de débordement des cours d’eau s’infiltre parfois dans les réseaux d’assainissement (évacuation des WC, eaux usées) ou dans les réseaux d’eaux pluviales (les eaux issues des gouttières) et cela peut en quelque sorte « remonter » jusque dans les logements. L’eau polluée peut alors causer des dégâts importants dans l'habitation et de vrais désagréments !

Les obligations

L'article 30 du Règlement d'assainissement de Paris, et plus généralement l’ensemble des règlements d’assainissements de la région francilienne, précisent que : "Tout appareil d'évacuation se trouvant à un niveau inférieur à celui de la chaussée dans laquelle se trouve l'égout public, doit être muni d'un dispositif anti refoulement contre le reflux des eaux usées et pluviales".

Ces dispositifs, lorsqu’ils sont correctement entretenus, empêchent la remontée des égouts dans les logements. En situation normale les effluents (les eaux évacuées) sont libres de rejoindre le réseau d'assainissement communal et, dans le cas où les effluents cherchent à remonter les canalisations, un dispositif (clapet, boule…) vient se fermer de façon à les bloquer.

La mise en place de ce dispositif est à la charge du propriétaire du bâtiment. Ce système doit être installé dans l'emprise de la propriété ou bâtiment, généralement au plus près du branchement à l'égout public, lieu où sont concentrés tous les rejets.

Comment faire pour installer un clapet anti-retour ?

Il faut consulter un plombier ou être un très bon bricoleur pour connaitre la faisabilité de l’installation du clapet. Si vous êtes à proximité ou dans la zone inondable, vous pouvez prendre contact avec les services en charge des réseaux d’assainissement collectifs (auprès de votre intercommunalité ou de votre commune) et leur demander si la pose est nécessaire. Elle peut se faire sur le réseau des eaux usées et/ou sur le réseau des eaux pluviales. Tout dépend si votre réseau communal est unitaire (un seul égout pour les eaux usées et pour les eaux pluviales) ou séparatif (un égout pour les eaux usées et un autre pour les eaux pluviales).

  • Dans les cas les plus simples, sur le ou les réseaux d’une seule habitation, si les canalisations situées en sortie de votre logement sont facilement accessibles, vous pouvez poser un clapet en prévoyant de pouvoir l’entretenir ultérieurement (prix minimum de 300 € : fourniture et main d’œuvre). À noter que les clapets les plus simples sont susceptibles de coincer des débris et peuvent provoquer des dysfonctionnements s’ils ne sont pas entretenus.
  • Dans d’autres cas, il est difficile d'implanter un clapet sans des travaux de terrassement pour reprendre un tampon de visite par exemple. Les coûts se chiffrent alors possiblement à plusieurs milliers d’euros. Il est pertinent de choisir dans ces configurations des clapets dits « sans pertes de charge » dont la technologie va limiter les dysfonctionnements liés aux débris.

Dans le cas d’une copropriété comprenant de nombreux lots, les coûts de pose de ce ou de ces clapets anti-retour resteront très modestes par rapport aux dégâts ou aux désagréments ainsi évités.