crue d'hiver
Crue de la Seine
Février
1764
Retours aux crues
icon COURS D'EAU
Seine
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Février 1764

La Seine dépasse les 7 mètres à Paris.

Cours d’eau : Seine

Villes : Bercy, Bray, Conflans, Issy, Ivry, Meudon, Paris, Troyes

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La neige tombée en abondance fin 1763 sur le bassin de la Seine, est suivie à partir de décembre d’un redoux soutenu par un vent du sud et d'ouest, accompagné de pluies fréquentes. La douceur est notoire, les contemporains notent la présence d’arbres en fleurs fin janvier. Des pluies intenses surviennent entre le 27 et le 30 janvier.

 

La Seine entre en crue à partir du 28 janvier 1764. Les hauteurs maximales au pont de la Tournelle sont enregistrées dans la nuit du 8 au 9 février, entre 7m et 7,30m selon les témoignages. La montée des eaux a été plus lente qu’en 1740.

 

La ville de Paris fait évacuer préventivement les maisons établies sur les ponts et en interdit le franchissement. Certains sont chargés de pavés afin qu’ils ne soient emportés. La navigation est arrêtée plusieurs jours durant.

 

L’inondation s’étend en empruntant le réseau d’égout. La place de Grève devant l’Hôtel de ville est sous les eaux, de même que l’île de la Cité, le quai d’Orsay, la rue de l’Université, les Champs Élysées, … Toute la plaine d’Issy jusqu’au coteau de Meudon, celle d’Ivry, Conflans, Bercy sont inondées.

 

En amont de Paris, Troyes est également affectée, ainsi que Bray.

Le saviez-vous ?

À la suite de cet événement, à la demande de l’Académie des Sciences, le mathématicien Antoine Deparcieux mène pour la première fois un inventaire approfondi des repères de crues à l’intérieur de Paris. Il établit à cette occasion que l’épisode de 1658 est le plus remarquable qu’ait connu la ville, bien au-dessus de celui de 1764 ou de 1740. Selon lui, la construction de nouveaux quais et ponts, en réduisant la largeur du lit de la Seine, est une des principales causes des inondations.

Sources

  1. Champion (Maurice), Inondations en France depuis le VIème siècle jusqu'à nos jours, (tome I, 141 ; tome II, 42)
  2. A. Deparcieux, «  Mémoire sur les inondations de la Seine à Paris », Histoires et Mémoires De l’Académie des Sciences, 1764, pp. 457-486.